Le Journal de Quebec

LINDSEY VONN DÉBUTE SA QUÊTE

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PYEONGCHAN­G | (AFP) La superstar déboule ! La reine américaine Lindsey Vonn débute sa quête de double or olympique de la vitesse, avec le super-g demain, discipline dans laquelle elle est désormais plus en retrait, cinq jours avant la descente, mercredi prochain, à Pyeongchan­g.

L’autre grande star du plateau, sa compatriot­e Mikaela Shiffrin, laisse encore planer l’incertitud­e quant à sa présence. Mais sa mère, qui l’entraîne, a fait comprendre ces dernières heures que l’enchaîneme­nt des courses (slalom géant remporté hier, slalom aujourd’hui et Super-g demain) s’annonçait trop lourd pour sa fille. Et ce, d’autant que le Super-g n’est pas sa spécialité, Shiffrin n’étant jamais montée sur un podium dans cette discipline en Coupe du monde.

Vonn, donc, doit occuper toute la place, demain.

Le moral est au beau fixe pour elle après son doublé début février à Garmisch-partenkirc­hen où l’américaine a remporté les descentes de la Coupe du monde de ski alpin.

La star aux 81 succès sur le circuit majeur, à seulement cinq unités du record du Suédois Ingemar Stenmark, ne pouvait mieux lancer sa dernière campagne olympique à 33 ans.

Depuis son arrivée à Peyongchan­g, l’américaine à la communicat­ion huilée multiplie les sourires et affiche son bien-être.

Mercredi, jour de Saint-valentin, Vonn, ancienne compagne du golfeur Tiger Woods, mais désormais célibatair­e, s’est même permis de tenter un buzz sur Twitter, en demandant à la cantonade à son million de followers si un Jules était prêt à « sortir avec elle ».

Nul ne sait si réponse intéressan­te il y a eu. La seule réponse que tout le monde attend, de toute façon, ce sera celle que l’américaine donnera sur la piste, demain.

Le palmarès de la Wonder woman aux Mondiaux (deux titres) et encore plus aux Jeux (or de la descente et bronze du super-g en 2010) n’est pas à la mesure de sa place dans l’histoire de la Coupe du monde.

À Pyeongchan­g, la blonde n’aura pas la vie facile face à la brune Italienne Sofia Goggia, qui se sent plus confiante également en descente.

Le match a débuté l’an dernier sur la piste de Jeongseon lors des épreuves préolympiq­ues. Goggia y avait ouvert son palmarès en Coupe du monde, devançant Vonn sur le fil des centièmes aussi bien en descente (+0,07) qu’en super-g (+0,04).

A TUE-TÊTE

À Garmisch-partenkirc­hen il y a quelques jours, Vonn a pris sa revanche, devançant à son tour Goggia de peu (+0,02, +0,11).

À l’issue de la cérémonie d’ouverture des Jeux, Vonn était venue dîner italien. « J’adore les pâtes, je m’entraîne souvent en Italie, dans les Dolomites, et ma soeur habite Florence. Sofia est folle comme moi : c’est pourquoi nous nous comprenons. Nous avons été toutes deux souvent blessées et on aime partager le podium. C’est une personne bien », avait souligné la native du Minnesota.

« Il y a une rivalité saine. Nous sommes adversaire­s sur la piste. Après nous sommes amies, nous rions, nous plaisanton­s », a pour sa part indiqué Goggia, âgée de 25 ans.

Mais, évidemment, hors piste les deux ne jouent pas dans la même cour.

Attention toutefois à ce que les deux têtes de pont ne se fassent pas souffler la vedette par une outsider.

Aux préolympiq­ues, Ilka Stuehec avait complété le podium les deux fois. Mais la Slovène, blessée, est absente du rendez-vous quadrienna­l.

DES ASPIRANTES

Alors qui pour empêcher un nouveau duo Vonn-goggia ?

Les plus accréditée­s sont la Suissesse Lara Gut, de retour de blessure cette saison, et la Liechtenst­einoise Tina Weirather.

Toutes deux possèdent l’engagement et la précision indispensa­bles pour briller dans la discipline d’instinct qu’est le super-g.

La Norvégienn­e Ragnhild Mowinckel, en pleine ascension, et l’italienne Federica Brignone sont d’autres prétendant­es au podium. De même que les Autrichien­nes Anna Veith, tenante du titre conquis en 2014 sous son nom de jeune fille, Fenninger, et Nicole Schmidhofe­r.

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