Une crampe mentale
GANGNEUNG | Au cours de ma carrière, plusieurs journalistes d’expérience m’ont souvent mentionné de ne jamais rien tenir pour acquis. J’en ai eu une autre preuve à mes premiers Jeux olympiques.
Dans la soirée de jeudi, heure de Pyeongchang, je couvrais le premier match du Canada, qui affrontait la Suisse. Sans réfléchir et sans vérifier, je me dirige donc vers l’aréna de Gangneung, où sont présentées la majorité des parties du tournoi masculin.
J’arrive à ma place et je m’installe pour faire mon boulot pendant plusieurs heures. La Suède et la Norvège sont sur la glace et je suis content de pouvoir enfin analyser le calibre de jeu. De plus, je balaye l’amphithéâtre de 10 000 sièges du regard.
La rencontre se termine et je commence à me demander où sont les autres journalistes canadiens qui couvrent habituellement le hockey. Je ne vois personne à l’horizon. Le doute s’installe dans ma tête et je me mets à fouiller l’internet sur les différents sites d’information.
Le pire scénario se concrétise : je me suis trompé d’aréna! Quelques secondes plus tard, j’entends l’annonceur : « Ne manquez pas la rencontre de la Corée dans quelques minutes. »
Pour me rendre à l’autre amphithéâtre, celui de Kwandong, je dois prendre deux navettes : une pour revenir au village des médias et une autre pour aller dans la bonne direction. Étant donné que le système de transport des Jeux de Pyeongchang est sur la coche, j’ai réussi à faire le trajet en une heure top chrono et j’ai pu arriver à temps pour le match du Canada. Fiou !
Morale de cette histoire : toujours vérifier l’endroit des compétitions que je couvre avant de quitter notre appartement. Je suis pas mal sûr que mes collègues vont me le rappeler tous les jours jusqu’à notre départ de la Corée du Sud. Ça fait partie de l’expérience, comme on dit.