Le Journal de Quebec

Québec n’échappe pas à l’exode

- MARTIN LAVOIE

À lire dans la conclusion de notre dossier sur les anglos qui songent à quitter le Québec

La ville de Québec n’échappe pas à l’exode des jeunes anglophone­s, mais les raisons ne sont pas les mêmes qu’à Montréal.

« C’est un phénomène que l’on voit aussi à Québec. Ç’a toujours été un peu comme ça. Les jeunes anglophone­s quittent la région souvent pour étudier dans une université anglophone à Montréal et ensuite, ils quittent la province », a réagi Taylor Ireland.

Ce dernier a mis sur pied l’entreprise les Ateliers de conversati­on anglaise à Québec.

PEU DE MODÈLES

Mais M. Ireland a fait le parcours inverse en quittant sa Saskatchew­an natale en 2005, à l’âge de 25 ans, pour venir s’établir dans la seule capitale unilingue francophon­e au pays.

« Je suis venu pour parler en français et je ne suis jamais parti. »

« Ce que j’entends dire par des membres de la communauté anglophone, c’est que souvent, quand un employeur cherche quelqu’un de bilingue, ça signifie un francophon­e qui parle anglais. Il manque aussi de modèles anglophone­s dans la communauté des affaires ou en politique. Ça appuie le sentiment que pour faire quelque chose, il faut partir », ajoute-t-il.

M. Ireland retient, tout de même, que les anglophone­s de Québec sont davantage intégrés qu’à Montréal.

POUR L’EMPLOI

Katharina Urbshat a vu le jour à Québec durant l’unique année où ses parents – lui Allemand, elle Torontoise – ont vécu dans la Vieille Capitale. Élevée ensuite en Allemagne, elle est revenue vivre à Québec dans les années 1990, puis s’y est établie de façon permanente à partir de 2005.

« J’adore le côté européen de Québec, sa culture riche et mixte. C’est un endroit magnifique où vivre pour une artiste comme moi », avance celle qui pratique et enseigne le chant dans les deux langues.

Elle remarque que les occasions d’emplois sont souvent l’élément conduisant à s’expatrier.

« Vous allez vous diriger où se trouve le travail et où vous allez trouver le meilleur emploi. Je rencontre des gens provenant de plusieurs pays. Certains viennent ici apprendre le français. Le bilinguism­e est important. »

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Artiste KATHARINA URBSHAT

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