Plus de 8 milliards de clics par jour
L’entreprise québécoise fait sa marque dans la publicité numérique
Spécialisée dans la vente de publicité numérique ciblée, District M gère chaque jour plus de 8 milliards de clics.
« Et ça ne fait que commencer », lance au Journal l’un des cofondateurs de District M, Patrice Marin.
Il faut dire que la croissance de District Ma été fulgurante au cours des dernières années avec une explosion des revenus de plus de 16 000 %.
Si tout se déroule comme prévu, l’entreprise créée il y a à peine 5 ans prévoit réaliser un chiffre d’affaires de 100 millions de dollars cette année.
Chaque jour, l’entreprise québécoise dit gérer un inventaire de publicités numériques qui atteint maintenant les 8 milliards d’impressions.
« On est le lien entre les annonceurs et les éditeurs. Nos plateformes permettent à nos clients de mieux cibler leur auditoire », explique M. Marin.
Avec des bureaux à Montréal, Toronto, New York et San Diego et ses 75 employés, District M dit lorgner du côté de l’europe et de l’australie pour prendre de l’expansion au cours des prochaines années.
District M négocie avec plus de 10 000 éditeurs et pourvoyeurs de contenus au Canada et aux États-unis, tout en livrant plus de 2000 campagnes publicitaires chaque année.
Parmi ses clients, District M compte de gros éditeurs comme Condé Nast, Times, Hearst et ebay. Au Canada, les plateformes de Québecor, La Presse et Radio-canada font aussi partie de ses relations d’affaires.
UNE QUESTION DE RAPIDITÉ
Le modèle d’affaires mis de l’avant par District M soulève autant l’intérêt des annonceurs que des éditeurs aux prises avec des inventaires de publicités numériques à vendre au plus offrant.
Les systèmes automatisés de la publicité programmatique permettent ainsi à un annonceur de cibler directement des clients potentiels lorsqu’ils s’activent sur le web.
Un internaute qui visite par exemple le site de Toyota sur le web laisse des traces. Ces traces valent beaucoup d’argent puisque son comportement laisse à penser qu’il veut acheter prochainement une voiture.
Le même internaute revient plus tard sur le web et s’intéresse à un article sur un site de nouvelles. S’enclenche alors un processus d’enchères sans qu’il se doute que ses clics valent une fortune.
En moins d’une demi-seconde, son profil d’acheteur est alors soumis à une enchère électronique. Le constructeur automobile dont le montant offert est le plus élevé pour « acheter » l’espace publicitaire disponible remportera la mise.
Lorsque la page demandée par l’internaute s’affiche, il peut apercevoir l’article demandé ainsi que la publicité du constructeur automobile qui a remporté la mise.
Selon M. Marin, tout ce processus s’est déroulé en moins de 0,4 seconde.