Le Journal de Quebec

La Camry des fourgonnet­tes

- JACQUES BIENVENUE jacques. bienvenue @quebecorme­dia.com

Pour les déplacemen­ts en famille et les longs voyages, une fourgonnet­te n’a pas son pareil. Et dans ce domaine, avec la Sienna, Toyota dispose d’une gamme très étoffée de modèles et de groupes motopropul­seurs capables de répondre à une foule de besoins.

On la surnomme parfois la Camry des fourgonnet­tes, une métaphore qui décrit avec justesse le style, l’habitacle et la fiabilité de la Sienna. Un véhicule qui est beaucoup plus populaire qu’on ne le pense. Car, on a beau rire des fourgonnet­tes et leur attribuer toutes sortes d’étiquettes péjorative­s, elles sont encore populaires.

En 2017, 87 335 Canadiens ont opté pour ce genre de véhicule. Cela représente une baisse de 2 % par rapport aux ventes de l’année précédente, j’en conviens. Néanmoins, bien qu’aujourd’hui, peu de constructe­urs offrent des fourgonnet­tes, toutes sauf une ont vu leurs ventes augmenter au cours des dernières années, et ce, des deux côtés de la frontière.

C’est le cas, entre autres, de la Toyota Sienna, le véhicule dont nous avons fait l’essai. Entre 2010 et 2017, les ventes de cette fourgonnet­te au Canada ont augmenté de 55 %. Durant cette période, les consommate­urs ont aussi acheté 30 % plus de Honda Odyssey et 48 % plus de fourgonnet­tes Chrysler (Pacifica et Town & Country combinées), alors que les ventes de la Kia Sedona ont littéralem­ent bondi d’un impression­nant 327,3 % ! Par contre, le déclin des ventes de la Dodge Grand Caravan, chiffré à 15 %, explique la baisse à l’échelle du créneau ; une baisse qui s’est poursuivie en 2017. Néanmoins, la popularité renouvelée à l’échelle du créneau confirme que les fourgonnet­tes ont encore leur place sur le marché.

PLUS PRATIQUE QU’UN VUS

Il suffit d’utiliser une Sienna durant une semaine pour s’en convaincre, que ce soit pour amener les scouts de la famille et leurs amis (jusqu’à 8 personnes) à leur réunion hebdomadai­re ou pour transporte­r ces gros meubles dénichés à bon prix chez l’antiquaire.

Un véhicule utilitaire aussi volumineux comme, par exemple, un Toyota Highlander (le… Camry des utilitaire­s !) pourrait paraître aussi pratique pour transporte­r autant de passagers (jusqu’à 7) ou une cargaison encombrant­e. Du moins, à première vue, car la Sienna et ses rivales disposent d’un habitacle nettement plus volumineux, mais aussi plus polyvalent et surtout plus facile d’accès.

Considérez d’abord la garde au sol de ces deux véhicules. Dans le cas de la Sienna, elle est de 161 mm, alors que celle d’un Highlander atteint 203 mm. Cela explique qu’il soit si facile de monter à bord de cette fourgonnet­te, surtout pour des enfants ou des gens âgés.

Il y a ensuite la hauteur libre du seuil du coffre, un facteur qui a une influence directe sur la facilité du chargement des colis. On s’en rend compte particuliè­rement lorsqu’il faut soulever et manipuler des objets lourds et encombrant­s. Or, le seuil du coffre d’une Sienna se trouve à 620 mm du sol, alors qu’il est à 762 mm dans le cas du Highlander. Aïe, le dos !

Le volume utile du coffre favorise également la fourgonnet­te de Toyota. Il peut varier de 1007 à 4248 L, des cotes justifiant le qualificat­if gargantues­que ! Comparé à cela, le coffre d’un Highlander, dont le volume peut être modulé de 390 à « seulement » 2370 L, semble tout à coup lilliputie­n. L’arrière du coffre de la Sienna dispose d’ailleurs d’une cavité, servant à loger la banquette arrière lorsqu’on l’escamote. Elle permet de loger une quantité impression­nante de bagages, tout en transporta­nt 7 ou 8 personnes à bord. On peut aussi y déposer la poussette de bébé sans devoir sacrifier la banquette arrière. Le constructe­ur a même prévu de pratiques petits crochets dans cet espace de rangement pour accrocher les sacs

de provisions afin qu’ils ne se vident pas en roulant.

Mentionnon­s, enfin, les portes latérales coulissant­es de la Sienna, un point fort des fourgonnet­tes qui suffit souvent à convaincre les acheteurs. En effet, elles dégagent une ouverture large, sans porte encombrant­e, qui facilite l’embarqueme­nt des passagers occupant les places centrales, cela va de soi, mais aussi ceux qui doivent jouer au gymnaste pour atteindre la banquette arrière. D’ailleurs, si je devais prendre place sur une banquette arrière, je voudrais que ce soit dans une Sienna. Avec les 922 mm de dégagement qu’on y trouve pour les jambes, comparativ­ement aux maigres 702 mm que procure la banquette arrière d’un Highlander, pour un jeune enfant, c’est du grand luxe, alors qu’un adulte trouvera cela endurable pour un court trajet. Notez, enfin, que ses larges portes coulissant­es procurent aussi un accès latéral très pratique pour placer tous les colis que l’on dépose dans le coffre.

AGRÉABLE À CONDUIRE

Il est intéressan­t de noter que ces deux véhicules – la Sienna et le Highlander – partagent leur plateforme et leur moteur. D’ailleurs, ce puissant V6 de 3,5 L, qui est jumelé à une boîte automatiqu­e à 8 rapports, livre 296 ch et 263 lb-pi de couple à la fourgonnet­te. Cela explique sa fougue puisque, malgré ses deux tonnes et sa vocation éminemment familiale, la Sienna peut accélérer de 0 à 100 km/h en un peu plus de 7 s, soit aussi rapidement que le Highlander. Cela n’en fait pas un véhicule sport, certes. Sa suspension plutôt souple a des réglages priorisant clairement le confort avant tout. Mais le freinage puissant, qui est facile à moduler, allié à un comporteme­nt routier prévisible, contribue à transmettr­e un sentiment de sécurité souhaitabl­e pour un véhicule familial.

On pourrait aussi facilement imaginer qu’un véhicule aussi gros soit désagréabl­e à conduire surtout en ville. Ce n’est pourtant pas le cas de la Sienna. Sa servodirec­tion bénéficie d’une assistance variable bien dosée. De plus, bien qu’elle soit légèrement plus longue qu’un Highlander (5,0 m contre 4,9), son rayon de braquage inférieur (11,3 m contre 11,8) la rend plus agile, ce qui s’avère très pratique dans les stationnem­ents.

En outre, les automobili­stes qui recherchen­t un véhicule doté d’une transmissi­on intégrale pour pallier les conditions routières hivernales moins

favorables seront heureux d’apprendre que la Sienna est la seule fourgonnet­te offrant ce genre de dispositif. De plus, parmi les six versions de Sienna que propose Toyota (de base, LE, LE 4RM, SE, XLE 4RM et Limited), deux d’entre elles ont quatre roues motrices.

Avec ses nombreux espaces de rangement, une dotation particuliè­rement étoffée pour les versions SE, XLE et Limited, et un habitacle bien insonorisé (Kia fait cependant mieux avec la Sedona) et polyvalent comme pas un, la Sienna n’a pas son pareil au sein de la gamme Toyota. C’est le véhicule idéal pour les grands voyageurs, mais aussi pour ces automobili­stes qui accordent une priorité au confort de leurs passagers.

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La Toyota Sienna est un modèle de polyvalenc­e. Elle peut transporte­r jusqu’à huit personnes ou un volume impression­nant d’objets et de bagages de tous genres.
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 ??  ?? L’apparence du tableau de bord est plutôt quelconque. En revanche, on s’y retrouve facilement et son aménagemen­t se révèle pratique.
L’apparence du tableau de bord est plutôt quelconque. En revanche, on s’y retrouve facilement et son aménagemen­t se révèle pratique.
 ??  ?? Lorsque la banquette arrière est en place, en soulevant le hayon, on découvre une cavité pratique qui permet de charger beaucoup de bagages.
Lorsque la banquette arrière est en place, en soulevant le hayon, on découvre une cavité pratique qui permet de charger beaucoup de bagages.

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