Le Journal de Quebec

ADMIS PARMI LES ÉT OILES

D’or Le patineur Samuel Girard reçoit sa médaille Alain Bergeron

- L Abergeronj­dq

PYEONGCHAN­G | Samuel Girard est entré pour de bon dans le ciel étoilé de Pyeongchan­g, durant la soirée froide d’hier, en venant récupérer un objet précieux qui lui appartenai­t depuis la veille : sa médaille d’or.

Gens de Ferland-et-boilleau et du Saguenay-lac-saint-jean, ne vous inquiétez pas, votre homme a bien fait les choses durant la cérémonie quotidienn­e de remise des médailles à la Place olympique. Des neuf médailles en or attribuées durant le spectacle protocolai­re, celle pour l’épreuve du 1000 m en patinage de vitesse courte piste a irradié les deux écrans géants de chaque côté de la scène de l’image d’un champion olympique visiblemen­t heureux.

« J’ai eu le temps de regarder dans la foule. Ma famille était là, ma blonde “Kass” (Kassandra Bradette, patineuse de l’équipe canadienne), je voyais des drapeaux du Canada. Ça a été vraiment le fun de s’imprégner de ce moment », a commenté le patineur de 21 ans après cet instant solennel.

ENCORE EN MAÎTRISE

Girard dit avoir peu dormi dans la nuit suivant son coup d’éclat de samedi. Sa victoire historique, qui fait de lui le premier patineur canadien à remporter un titre olympique au 1000 m, l’a gorgé d’adrénaline. Ce même courant l’a suivi pour cette reconnaiss­ance suprême, mais il l’a gérée avec la même maîtrise que durant sa course magique, 24 heures plus tôt.

« Médaillé d’or et champion olympique », a-t-on entendu en français, l’une des trois langues du Comité internatio­nal olympique (CIO). Quand le Hongrois Daniel Gyurta, ex-nageur médaillé d’or au 200 m de brasse des Jeux de Londres en 2012 et aujourd’hui membre du CIO, lui a glissé sa médaille au cou, il a levé les deux pouces en l’air et présenté l’ensemble de ses dents aux milliers de spectateur­s à ses pieds.

UNE PENSÉE POUR L’AIDE REÇUE

Sobrement, il a ensuite retiré sa tuque et l’a posée sur son coeur durant l’hymne national canadien. Pendant que les images alternaien­t entre la flamme des Jeux, brûlant tout près d’ici aux abords du stade olympique, le drapeau à la feuille d’érable et son visage en gros plan, on s’est demandé quel film pouvait bien jouer dans sa tête durant ce moment.

« J’ai revu tout le travail qui a été fait. Je pensais aux gens qui sont derrière nous à la maison, aux gens qui ne sont pas seulement des supporteur­s, mais qui font aussi une différence. J’ai revu les messages d’encouragem­ent positif qu’on reçoit. C’est le fun de voir que tu as tout un pays derrière toi qui t’encourage. Je pensais à tout ça. »

Quelques minutes après le p’tit gars du Saguenay, l’autrichien Marcel Hirscher, monstre du ski alpin, a marché dans les mêmes traces que lui pour venir cueillir sa médaille d’or du slalom géant, sa deuxième des Jeux après celle du combiné.

La constellat­ion olympique n’a pas de frontières et ne fait pas de distinctio­n de pays ou de sports dans la sélection de ses étoiles. Elle leur demande de briller, c’est tout...

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