Le Journal de Quebec

Québec figée sous le verglas

Le mauvais temps a causé de nombreux désagrémen­ts dans la région

- Jean-françois Racine l JFRACINEJD­Q

Pannes électrique­s, ponts à déglacer et hôpitaux débordés : le verglas a provoqué bien des dégâts, mais n’ayez crainte, l’hiver 2018 n’a pas dit son dernier mot.

La région de Québec s’est réveillée figée dans la glace et les conséquenc­es désastreus­es se sont fait sentir tout au long de la journée d’hier.

Au plus fort des pannes, 123 000 clients d’hydro-québec étaient privés de courant et 215 équipes travaillai­ent sur le terrain afin de rétablir le service. Pour les cas plus complexes, le rétablisse­ment devrait avoir lieu ce matin.

À la pharmacie Uniprix Lavoie des Galeries de la Canardière, le personnel préparait les prescripti­ons urgentes avec des lampes de poche. « On a demandé aux gens qui pouvaient attendre de le faire », a expliqué la pharmacien­ne Michelle Ouellet. Plongées dans le noir, des personnes âgées du Faubourg Giffard avaient le nez rivé aux fenêtres afin de réaliser à quel point les déplacemen­ts étaient pénibles à l’extérieur.

VOITURES ENDOMMAGÉE­S

Sur le pont Pierre-laporte, des voitures ont subi des dommages avant que Transports Québec ne ferme des voies dans les deux directions pour déglacer la structure. Durant l’opération, le boulevard Champlain a aussi été fermé à la circulatio­n dans les deux sens.

Le pont de Québec a également été fermé dans les deux directions au courant de la nuit dernière. Les entraves ont provoqué une importante congestion routière, malgré une circulatio­n moins lourde avec la fermeture de la plupart des écoles. Seuls les carrossier­s avaient le sourire aux lèvres.

LES POMPIERS OCCUPÉS

Les conditions météo ont notamment donné du fil à retordre aux pompiers de Québec. « Nous en sommes à 300 appels pour des dangers électrique­s », a mentionné le porte-parole Bill Noonan en fin de journée. Les trottoirs sont devenus de véritables patinoires avec au surplus une grande quantité de branches cassées comme obstacles.

« Les évacuation­s sont très difficiles et les délais sont beaucoup plus longs parce que c’est dangereux », a expliqué le pré- sident de l’associatio­n des travailleu­rs du préhospita­lier de Québec (ATPH–CSN), Frédéric Maheux, évoquant les escaliers givrés du quartier Limoilou comme problémati­que pour les ambulancie­rs.

« Nous avons un achalandag­e accru de personnes ayant un traumatism­e de type orthopédiq­ue », a confirmé Geneviève Dupuis de la direction des communicat­ions et du rayonnemen­t CHU de Québec-université Laval.

La glace n’est pas près de disparaîtr­e puisque le mercure devait chuter jusqu’à -12 °C au cours de la nuit. En 2017, après un redoux prolongé en février, une grande vague de froid s’est abattue, suivie d’une tempête de neige historique qui a fait plusieurs victimes, le 14 mars.

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Certains arbres n’ont pas supporté le poids de la glace et des branches se sont cassées, ce qui a nécessité le travail d’émondeurs. PHOTO JEAN-FRANÇOIS DESGAGNÉS
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