Le Journal de Quebec

L’appel de Marc-yvan Côté sera entendu d’urgence

- JEAN-LUC LAVALLÉE

L’avocat de Marc-yvan Côté, qui veut forcer les journalist­es Marie-maude Denis et Louis Lacroix à témoigner pour identifier leurs sources, plaidera sa cause en Cour supérieure le 1er mars.

Le juge Raymond W. Pronovost a accepté, hier, d’entendre l’appel de Me Jacques Larochelle en urgence pour éviter de retarder les procédures en première instance.

M. Côté et ses cinq coaccusés, qui font face à des chefs de fraude, complot et corruption, ont essuyé un refus du juge André Perreault la semaine der- nière dans le cadre de leur requête en arrêt des procédures basée sur les fuites journalist­iques.

Le magistrat de la Cour du Québec avait refusé d’ordonner le témoignage des journalist­es, invoquant notamment l’importance de la protection des sources, une notion renforcée depuis l’adoption d’une loi fédérale en octobre 2017.

UNE PREMIÈRE CANADIENNE

Les avocats de la défense, qui avaient testé pour la première fois au pays les nouvelles dispositio­ns, comptent revenir à la charge. Ils estiment qu’il est primordial d’entendre les journalist­es pour découvrir les sources policières – et leur rang hiérarchiq­ue – à l’origine de reportages sur leurs clients.

La décision de la Cour du Québec sur la requête en arrêt des procédures doit être prononcée le 26 mars prochain, d’où l’urgence d’entendre l’appel de Me Larochelle, qui risque d’avoir une influence sur la suite des choses.

Rappelons que le procès de Côté (ex-dirigeant de la firme Roche), de l’ex-ministre libérale Nathalie Normandeau, Bruno Lortie (ex-chef de cabinet), Mario Martel (Roche), France Michaud (Roche) et François Roussy (ex-maire de Gaspé) a été fixé au 9 avril, pour 11 semaines.

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