Le Journal de Quebec

Jerabek échangé aux Capitals

- JONATHAN BERNIER

Non seulement Jakub Jerabek a-t-il regardé les huit derniers matchs depuis les gradins, mais il n’en disputera plus jamais un seul dans l’uniforme du Canadien.

Claude Julien et ses hommes venaient tout juste de sauter sur la patinoire à Brossard hier lorsque la direction de l’équipe a annoncé que le défenseur tchèque avait été échangé à Washington en retour d’un choix de cinquième tour en 2019.

« Il allait devenir joueur autonome sans restrictio­n à la fin de la saison. De plus, on a beaucoup de défenseurs du même genre, a expliqué l’entraîneur du Tricolore lors de son point de presse. Ça nous permet d’obtenir quelque chose en retour d’un joueur que nous n’étions pas certains de pouvoir remettre sous contrat. »

QUATRE POINTS

En 25 matchs dans l’uniforme bleu-blanc-rouge, l’athlète de 26 ans a récolté un but et trois passes, tout en affichant un différenti­el de -1.

Jerabek avait été mis sous contrat le 1er mai 2017, pour une saison, avec promesse d’obtenir un rappel par le grand club.

Bien qu’il ne l’ait pas utilisé au cours des huit dernières parties, Julien serait surpris que le Tchèque ait exigé cette transactio­n.

« Je ne suis pas impliqué dans ce genre de discussion, mais je ne crois pas qu’il ait demandé à être échangé », a-t-il indiqué

Ce n’est pas la première fois que Marc Bergevin jette l’éponge avec un joueur autonome provenant de la KHL. En 2014, le même sort avait été réservé à Jiri Sekac. Après 50 matchs, cet autre Tchèque avait été envoyé à Anaheim en retour de Devante Smith-pelly.

« Ça faisait déjà quelques matchs qu’il ne jouait pas. Ça devait être difficile pour lui, a souligné Phillip Danault. Alors, pour lui, c’est mieux qu’il aille là-bas. Il va bien se fondre dans le style des Capitals. C’est un joueur habile. »

RÉELLE CHANCE ?

D’ailleurs, on peut se demander si Jerabek a obtenu une réelle occasion de se faire valoir avec le CH. Parmi les huit défenseurs qui ont disputé au moins 25 rencontres avec le Canadien, il n’y a que Victor Mete qui a foulé la glace moins souvent que lui, en moyenne.

Certains soirs, il n’aurait pas pu faire pire que David Schlemko, Joe Morrow ou Jordie Benn.

« Dans un sens, il aurait pu obtenir plus d’occasions, a convenu Tomas Plekanec. Toutefois, dès son rappel en novembre, il s’est établi en tant que joueur de la LNH. Il peut jouer à ce niveau. Il s’y est ajusté rapidement. Ce fut très positif pour lui. »

Avec une brigade défensive comptant sur des effectifs comme John Carlson, Dmitry Orlov, Matt Niskanen et Brooks Orpik, c’est loin d’être garanti que Jerabek verra plus d’action à Washington.

Au moins, il pourra vivre la fièvre des séries.

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