Eugenie Bouchard remporte sa cause
La joueuse accusait l’association américaine de tennis de négligence après une chute dans un vestiaire
AGENCE QMI L’association américaine de tennis (USTA) a été déclarée coupable de négligence par un jury new-yorkais, hier, dans l’affaire l’opposant à la joueuse de tennis québécoise Eugenie Bouchard. |
Bouchard avait porté plainte au civil contre L’USTA dans la foulée des événements survenus aux Internationaux de tennis des États-unis en septembre 2015. La Montréalaise de 23 ans avait chuté sur une surface glissante, dans la salle de physiothérapie d’un vestiaire, après avoir disputé un match de double mixte aux côtés de l’australien Nick Kyrgios. Souffrant d’une commotion cérébrale, elle avait dû se retirer du tournoi, où elle s’était notamment qualifiée pour les huitièmes de finale en simple.
La cour fédérale américaine a donné raison à Bouchard, qui tenait les employés du centre de Flushing Meadows responsables de sa chute. La poursuite a également estimé que cet événement avait nui à l’évolution de la carrière de Bouchard, qui occupe aujourd’hui le 116e rang mondial. À l’époque, elle était 25e au monde.
La blessure de Bouchard, qui a déjà grimpé jusqu’au cinquième rang du classement de la WTA, l’avait contrainte à déclarer forfait à des tournois subséquents — ceux de Tokyo et de Wuhan — et à abandonner lors d’un duel de premier tour à Pékin.
Le procès reprendra aujourd’hui, à Brooklyn, pour déterminer le montant du dédommagement auquel la joueuse aura droit.
TÉMOIGNAGE SOLIDE
Dans son témoignage livré mercredi, Bouchard avait nié les propos de L’USTA, qui prétendait que les joueurs ne sont pas autorisés à se retrouver dans la salle de physiothérapie sans la présence d’un instructeur. Pour sa part, l’avocat de Bouchard a tenté de prouver qu’aucune règle n’existait à cet égard.
La défense avait répliqué en affirmant que la Canadienne n’avait pas averti les employés de L’USTA qu’elle allait revenir dans le vestiaire et qu’elle s’y est présentée plusieurs minutes après la fin de son match.
Pendant le procès, aucun membre du personnel d’entretien du centre new-yorkais n’a mentionné au tribunal qu’il avait nettoyé le plancher du vestiaire où se trouvait Bouchard.
Le New York Times a aussi indiqué qu’une autre employée avait déclaré qu’elle était enceinte lorsque les faits sont survenus et qu’elle ne pouvait utiliser des produits chimiques.