Des Indiens frustrés par l’attitude du Canada
Des représentants du gouvernement indien se disent furieux d’apprendre que des responsables canadiens les avaient blâmés pour l’invitation envoyée à un extrémiste sikh qui a assisté à un évènement avec Justin Trudeau.
C’est ce qu’a rapporté le journal of India hier.
Jeudi dernier, un responsable du gouvernement canadien a affirmé sous le couvert de l’anonymat que c’était l’inde qui avait permis à Jaspal Atwal de se trouver dans le même évènement que Justin Trudeau.
La nouvelle de l’invitation envoyée à Atwal et sa présence à un autre évènement avait créé des vagues en Inde puisque ce dernier a déjà été condamné Times au Canada pour tentative de meurtre en 1986 sur la personne d’un ministre indien en Colombie-britannique.
Hier, un porte-parole du bureau du premier ministre Trudeau a indiqué qu’il ne commenterait pas les allégations de ce responsable canadien puisqu’il s’exprimait sous le couvert de l’anonymat.
DOMMAGES LIMITÉS
Justin Trudeau a aussi promis de faire le point sur cet impair avec le député libéral Randeep Sarai, qui serait à l’origine des invitations faites à Jaspal Atwal.
Les risques de cette dispute entre les autorités indiennes et canadiennes risquent toutefois d’avoir peu d’impact en fin de compte sur les objectifs du voyage du pre- mier ministre, estime le chargé de cours à l’école de politique appliquée de l’université de Sherbrooke, Emmanuel Choquette.
« Il cherche surtout à conserver ses acquis au pays », explique M. Choquette en référence à l’importante communauté sikhe au Canada que Justin Trudeau tentait de séduire avec son voyage en Inde. « Mais ça ne veut pas dire que ça ne pose pas de problèmes sur le plan des relations internationales et de son image au Canada », ajoute le chargé de cours.
MAUVAISE CARTE
Samedi, la chaîne de télévision indienne Times Now et le The Times of India, ont rapporté que la carte de l’inde qui a été affichée pendant une allocution de M. Trudeau à New Delhi, samedi, n’était pas juste.
Il s’agissait de la dernière activité publique officielle du premier ministre canadien en Inde.
Selon ces deux médias, la carte ne représentait pas correctement l’état du Jammu-et-cachemire qui fait l’objet d’un litige territorial entre l’inde, le Pakistan et la Chine, ne montrant pas l’entièreté de ce qui est appelé en Inde le « Cachemire occupé par le Pakistan ». Or, lit-on sur le site de Times Now, « l’inde a fermement maintenu que le Cachemire occupé par le Pakistan est une partie de l’inde et qu’il a été envahi par le Pakistan. La distorsion de la carte se présente comme un embarras politique de plus pour le gouvernement canadien ».