La SPA revient à la charge
La Société protectrice des animaux (SPA) de Québec presse le gouvernement Couillard d’adopter sa législation portant sur les chiens dangereux, alors que le projet de loi croupit à l’assemblée nationale depuis près d’un an.
L’organisme a lancé hier une pétition en ligne pour demander au gouvernement Couillard de cesser ses « tergiversations » dans le dossier des chiens dangereux. Il réclame que Québec cesse de traîner de la patte, alors qu’aucun travail parlementaire n’a été effectué depuis le dépôt du projet de loi en avril 2017.
La SPA de Québec inscrit ses doléances dans la foulée de deux événements ayant marqué le public depuis quelques années, dont l’attaque d’un chien qui a défiguré une fillette de sept ans en 2015 à Brossard et pour laquelle le propriétaire a été trouvé coupable de négligence criminelle, jeudi dernier.
Elle cite également le cas de Christiane Vadnais, décédée en 2016 à Montréal, après avoir été attaquée par un chien de type pitbull. « Des années après ces incidents dramatiques, le gouvernement du Québec tarde pourtant toujours à adopter une loi sur les chiens dangereux », dénonce-t-on.
PRÉVENIR PLUTÔT QUE GUÉRIR
Les signataires affirment vouloir « donner un sens » à ces « incidents dramatiques ».
« Notre but est de cesser de simplement réagir aux incidents dramatiques et de contribuer à enfin mettre en place de nouvelles règles qui permettront aux autorités d’intervenir avant un drame », a déclaré par voie de communiqué le président de la SPA de Québec, Félix Leclerc.
« Après chaque morsure grave d’un chien dangereux, on entend que les voisins avaient peur de la bête depuis un moment, mais rien n’a été fait », a-t-il déploré.
La SPA s’oppose au bannissement d’une race en particulier, comme avait tenté de promulguer l’administration Coderre à Montréal en 2016. L’organisme, qui considère cette mesure « trop simple », plaide plutôt pour qu’une évaluation de l’animal soit faite après chaque signalement où une personne a « des raisons légitimes d’avoir peur ».
Le gouvernement québécois avait présenté en grande pompe, en avril 2017, son projet de loi sur les chiens dangereux. Si certains jugent la pièce législative controversée, le ministre des Affaires municipales Martin Coiteux a assuré la semaine dernière qu’il n’était pas tombé dans l’oubli.