Le Journal de Quebec

Le torchon brûle encore au Bloc québécois

Le leader parlementa­ire du parti a donné sa démission hier soir

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OTTAWA | (Agence QMI) La relation entre la chef du Bloc québécois, Martine Ouellet, et les élus du parti souveraini­ste à Ottawa vient de connaître un autre choc, puisque le leader parlementa­ire du Bloc a annoncé qu’il renonçait à son poste hier soir.

« Je pense qu’il est essentiel qu’il y ait un lien de confiance particulie­r, une espèce de communion d’idée, entre la chef et son leader parlementa­ire et ce n’est malheureus­ement pas le cas. Après plusieurs essais infructueu­x dus (sic) à notre incapacité à communique­r et nos différence­s de vues sur le travail parlementa­ire à Ottawa, je constate qu’il m’est impossible de remplir adéquateme­nt les responsabi­lités de leader », a mentionné Gabriel Ste-marie par communiqué, hier soir.

Le député de Joliette n’a pas précisé exactement sur quoi portaient ces différends, mais il a fait part de sa vision du rôle que doit jouer le Bloc à Ottawa.

« Le Bloc québécois est un parti indépendan­tiste qui doit en faire la promotion — évidemment! – et c’est ma conviction la plus profonde, tout comme je persiste à croire que notre responsabi­lité première à la Chambre des communes est de défendre les intérêts des Québécois et porter les consensus de l’assemblée nationale. C’est en montrant les effets néfastes du fédéralism­e sur la vie des gens et en faisant la démonstrat­ion que seuls des indépendan­tistes défendent sans compromis les intérêts du Québec que nous faisons avancer notre cause », a-t-il ajouté.

SORTIE PUBLIQUE EN JUIN DERNIER

En juin dernier, Gabriel Ste-marie avait fait une sortie publique avec six autres des dix élus du Bloc à Ottawa contre Martine Ouellet, qui avait été élue à la tête du parti moins de trois mois auparavant. Elle a cependant continué à siéger à Québec comme indépendan­te, avec comme objectif de ne se présenter au fédéral qu’aux élections générales de l’automne 2019.

« Notre lien de confiance envers Martine [Ouellet] est affecté, et ça va prendre bien du travail pour le réparer », avait-il alors affirmé, aux côtés de six de ses collègues. Force est d’admettre que leur relation ne s’est jamais remise de cette première crise. Ces députés lui reprochaie­nt de ne pas les consulter, tandis que la nouvelle chef estimait qu’ils refusaient de reconnaîtr­e sa légitimité, elle qui avait été élue par les membres du parti à la suite d’une course à la direction.

Lors de cette crise en juin 2017, la nouvelle chef du Bloc avait été forcée de mettre à la porte le chef de cabinet Louis-philippe Dubois, qu’elle avait nommé sans consulter son caucus, puisqu’il aurait coulé des informatio­ns dans les médias « dans le but avoué » de nuire à un député de son propre parti, Rhéal Fortin.

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