Le Journal de Quebec

Pascan déploie ses ailes de Saint-hubert vers Toronto

Lancée en avril dernier, la liaison est déjà dix fois plus populaire qu’à ses débuts

- FRANCIS HALIN

La congestion routière sourit au transporte­ur aérien québécois Pascan, qui voit la popularité de ses vols de Saint-hubert vers Toronto exploser par dix depuis le mois d’avril.

« Les gens d’affaires qui partent de Longueuil vers Montréal-trudeau en plein trafic, ça leur fait perdre une heure et demie... c’est plus que la durée du vol de Saint-hubert à Toronto d’une heure quinze », lance le vice-président de Pascan, Yani Gagnon.

Quand la nouvelle liaison a été lancée au mois d’avril dernier, une vingtaine de passagers par mois faisaient le voyage Saint-hubert-toronto. Aujourd’hui, ils sont plus de 200. Et ce n’est qu’un début puisque c’est un marché de 100 000 passagers par année, selon M. Gagnon.

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Pas de frais de bagage, de réservatio­n de siège, de stationnem­ent, ni besoin non plus d’arriver une heure avant le vol, les avantages sont nombreux, insiste le vice-président de Pascan.

Avec un vol par jour, le matin, Yani Gagnon sait qu’il ne joue pas dans la même ligue que les grands transporte­urs.

« Nous ne sommes pas en compétitio­n avec Porter ou Air Canada qui offrent 15 vols aller-retour », explique-t-il. Pascan mise plutôt sur sa conviviali­té.

La compagnie lorgne aussi le marché ontarien. Déjà, plusieurs discussion­s sont en cours avec des aéroports là-bas.

Jusqu’à présent, la liaison est surtout fréquentée par des Québécois, les Ontariens gagnent à la connaître, estime M. Gagnon.

PAS DE STRESS

Accroché à l’aéroport au petit matin, la semaine dernière, le gestionnai­re de projet de Nmédia, Pierre Dionne, n’avait que de bons mots pour son transporte­ur.

« À Montréal-trudeau, il y a toujours des délais, c’est toujours l’enfer. Même au retour, on peut être retardé parce qu’il y a trop de trafic, donc il faut attendre dans l’avion », partage le résident de Bouchervil­le qui n’a eu besoin que de quinze minutes pour se rendre sur le tarmac.

M. Dionne dit payer entre 650 $ et 700 $ pour ses billets de Porter et Air Canada à destinatio­n de Toronto, à partir de la métropole. Il ne voit aucun problème à payer un petit 75 $ de plus avec Pascan pour économiser une bonne heure de trajet.

Un avis partagé par le vice-président de la même entreprise.

« À partir de Drummondvi­lle, c’est beaucoup moins stressant de venir ici que d’aller dans la circulatio­n à Montréal », conclut le vice-président UX Nmédia Louis-david Noël, en montant dans l’avion de neuf places.

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PHOTO COURTOISIE Les propriétai­res de Pascan, Julian Roberts (à gauche) et Yani Gagnon, veulent utiliser leur avion à Toronto pour faire des vols régionaux à destinatio­n de Waterloo ou Peterborou­gh.

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