Le Québec à la 6e place mondiale des investissements miniers
L’abondance de la ressource et les bas tarifs d’électricité attirent les sociétés minières
Le Québec continue d’être très attrayant pour les sociétés minières. La province arrive au sixième rang des meilleurs endroits au monde pour l’investissement minier, selon l’institut Fraser.
Pour une deuxième année de suite, le Québec se maintient au 6e échelon de ce classement mondial, d’après les 2700 représentants de sociétés minières sondés par l’institut Fraser.
À l’échelle planétaire, la Finlande se hisse au sommet de ce classement annuel 2017.
Depuis 5 ans, le Québec tire beaucoup mieux son épingle du jeu dans le secteur minier. En 2013, le Québec avait dégringolé pour atteindre le 24e rang de ce palmarès mondial, alors qu’il avait occupé la position de tête de 2007 à 2010.
TOUJOURS ATTIRANT
Pour les auteurs du classement de l’institut Fraser, le Québec demeure attirant pour les investisseurs en raison notamment de sa rapidité à délivrer les permis aux minières et de l’abondance de ses ressources naturelles.
Les bas tarifs d’électricité jouent également en la faveur du Québec, fait valoir le directeur principal des études sur l’énergie et les ressources naturelles de l’institut Fraser et coauteur du classement, Kenneth Green.
En revanche, le moratoire sur le développement de la filière de l’uranium au Québec pourrait lui faire perdre de gros investissements, a précisé un producteur minier à l’institut Fraser, sous le couvert de l’anonymat.
Au pays, le Québec arrive derrière la Saskatchewan qui occupe le 2e rang mondial de ce classement mesurant la performance de 91 juridictions en 2017. L’ONtario arrive au 7e rang mondial et 3e au pays. Le Manitoba, qui avait doublé le Québec l’an dernier en prenant le 2e rang mondial, glisse au 18e échelon du classement. Les investissements miniers ont atteint les 3 milliards $ en 2017 au Québec, en hausse de 18 % sur un an, selon des données compilées par l’institut de la statistique du Québec (ISQ).
DU TRAVAIL À FAIRE
À l’association minière du Québec (AMQ), on est d’avis que le Québec peut toutefois faire mieux pour rendre la vie plus facile aux minières. « Pendant que des juridictions s’améliorent, le Québec stagne », a indiqué la présidente de L’AMQ, Josée Méthot. Cette dernière rappelle que les dédoublements, les incohérences réglementaires, le régime fiscal et l’incertitude liée à la réglementation environnementale découragent les investissements dans le secteur minier au Québec.
« Lorsque l’on sait que nous sommes en compétition avec le reste de la planète, on comprend qu’il faut continuer à travailler d’arrache-pied pour reprendre la première place que nous occupions de 2007 à 2010 », a précisé la présidente de L’AMQ.
« PENDANT QUE DES JURIDICTIONS S’AMÉLIORENT, LE QUÉBEC STAGNE. » – Josée Méthot, présidente de l’association minière du Québec