Le Journal de Quebec

Une Corée jeune et moderne

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LES JEUX ONT ÉTÉ ORGANISÉS DE MAIN DE MAÎTRE

Les images qui resteront après cette belle fête de fermeture seront celles d’une Corée jeune et moderne. D’une Corée branchée aussi. Et passionnée.

D’ailleurs, c’était le thème de ces Jeux de Pyeongchan­g. Une Corée connectée avec le reste du monde. Ce n’est pas pour rien que Samsung domine le monde avec ses produits.

Les cérémonies d’ouverture des Jeux sont solennelle­s. C’est dans le cahier de charges qu’on confie au comité organisate­ur. La fermeture tient plus de la fête que de la solennité. C’est génial comme ça. Les Jeux sont pour les jeunes, pour la beauté et la santé. On ne saute pas comme Mikaël Kinsbury à 60 ans.

La fête de fermeture a insisté sur la jeunesse. On a eu droit à quelques sons traditionn­els mais c’est l’omniprésen­te K-pop qui est restée dans l’oreille et la mémoire des gens dans le stade et dans le monde devant leurs écrans de télé.

LES QUATRE SAISONS DE VIVALDI

Pensiez-vous un jour écouter semblable interpréta­tion des Quatre Saisons de Vivaldi ?

Ben, ils l’ont fait. Et à la face du monde. Le message était cinglant et joyeux en même temps. La Corée est jeune, la Corée est audacieuse et la Corée veut faire partie de tous vos mondes. Tout au long de la fête, malgré la beauté inouïe des tableaux présentés dans le stade grâce aux procédés électroniq­ues parfaiteme­nt maîtrisés par les Coréens, c’est toujours ce souci de modernité qui revenait. Et il était éclatant.

Même à la toute fin, quand les cinq petits gamins qui nous avaient tant touchés à la cérémonie d’ouverture sont revenus pour éteindre la flamme olympique, ils sont arrivés avec une grosse boule qu’on aimait enfant. Puis, pour bien montrer que ces Jeux étaient des Jeux branchés pour et sur le monde, des dizaines, plus d’une centaine d’écrans de télévision ont été projetés sur le sol. La symbolique était parfaite. C’est par la télé, par les images des compétitio­ns et des émotions que les Jeux ont vécu et sont allés vous rejoindre.

D’ailleurs, ces Jeux vous les avez vus mille fois mieux que moi sur place. Et les émotions des gagnants et des perdants, à part de rares exceptions, c’est en gros plans que vous les avez partagées.

Nous, sur place, c’est un feeling qu’on essayait de vous faire revivre. Le feeling d’être témoin d’une ambiance. Et de visiter un peu les coulisses de la fabuleuse émission de télévision qu’on vous présentait.

Ce qu’on pouvait faire de mieux, c’était de pouvoir approcher les gens sans caméra. Les mains dans les poches, même pas de calepin. Ça aide à les voir comme ils sont. Ça, vous y avez eu droit dans Le Journal.

KIM BOUTIN : MÉRITÉ

Ça m’a fait chaud au coeur de voir Kim Boutin porter le drapeau du Canada. Ce privilège, elle l’a mérité par ses performanc­es, ses trois médailles et par son attitude quand quelques têtes brûlées l’ont menacée sur les poubelles sociales.

Fait chaud au coeur aussi parce que j’ai jasé avec sa mère qui est restée discrète à Pyeongchan­g mais qui ne manquait rien des efforts de sa fille contre les meilleures au monde. Elle était belle et elle était à sa place quand elle est entrée dans le stade.

Les Jeux de Pyeongchan­g sont terminés. Même que le maire de Séoul a dû passer le drapeau des Jeux à un maire qui n’existe pas. Pékin n’a pas de maire, c’est un haut placé du Parti communiste qui remplit cette fonction. Même Jean Drapeau avait pu passer le drapeau au maire de Moscou la première fois que les Jeux olympiques ont été présentés dans un pays communiste.

Connaissan­t les Chinois, ils vont copier un maire quelque part et vont le reproduire pour leurs grandes villes. On pourrait leur envoyer Valérie Plante, ça ferait un maire souriant et les taxes de Pékin grimperaie­nt en flèche.

La flamme s’est éteinte sur de bons Jeux. Pas certain que les Coréens ont embarqué autant que les officiels et la télé ont essayé de vous le faire accroire. Mais les Jeux ont été organisés de main de maître et présentés par des gens accueillan­ts et efficaces.

Une fois qu’on aura décanté ces trois semaines, il va rester plein de beaux et grands souvenirs.

C’est comme la cérémonie de fermeture, quand on l’aura décantée, il va rester un message. Regardez ce que nous sommes, regardez ce que nous pouvons faire. Attachez vos tuques au Québec si vous voulez suivre le rythme de la parade que nous allons vous imposer.

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