Les hockeyeurs russes ont eu chaud
PYEONGCHANG | (AFP) | Les athlètes olympiques de Russie ont tremblé, mais ont finalement justifié leur statut de favoris des Jeux olympiques de Pyeongchang en battant l’allemagne au compte de 4 à 3 en prolongation, en finale du tournoi de hockey.
Il s’agit d’un neuvième titre olympique pour la Russie, son premier depuis 1992.
Sans les joueurs de la Ligue nationale, le tournoi olympique a comme prévu été très ouvert, mais malgré cela, personne n’attendait les Allemands en finale.
Ceux-ci sont d’ailleurs passés très près d’un « kolossal » exploit. À 55 secondes précisément. Pas du tout complexés par l’enjeu, les joueurs de Marco Sturm menaient en effet 3 à 2 et étaient même en supériorité numérique à l’amorce de la dernière minute de jeu.
GUSEV ÉGALISE
Mais Nikita Gusev a inscrit son deuxième but du match, cette fois en infériorité numérique, pour forcer la tenue d’une période supplémentaire. Profitant d’une attaque massive, Kirill Kaprizov a scellé la victoire après 9 min 40 s de jeu en prolongation.
« C’est génial, mais maintenant que j’ai accompli tous mes rêves, je n’en ai plus aucun », a plaisanté le capitaine russe, Pavel Datsyuk, médaillé de bronze en 2002 à Salt Lake City et entré enfin dans le club très fermé des 28 joueurs à la fois champions du monde (2012), champions olympiques (2018) et vainqueurs de la coupe Stanley (2002 et 2008 avec les Red Wings de Detroit).
« Nous ne nous attendions pas à un match comme celui-là, mais merci à Dieu, ça s’est terminé favorablement pour nous, a dit Dat- syuk, selon le site officiel de la Fédération internationale de hockey sur glace. Avec l’aide de Dieu, tout s’est bien placé. Quand Gusev a tiré, nos coeurs se sont arrêtés. Mais quand la rondelle a franchi la ligne des buts, nous sommes revenus à la vie. »
MATCH FOU
« C’était le match le plus fou que j’ai joué, s’est pour sa part enthousiasmé Ilya Kovalchuk, autre vétéran de l’équipe russe, lui aussi médaillé de bronze en 2002. Quand on a eu cette pénalité à deux minutes de la fin et qu’on tirait de l’arrière, honnêtement je pensais qu’on ne serait pas champions olympiques. »
Les joueurs russes ne se sont pas privés de chanter à tue-tête leur hymne national une fois leur médaille autour du cou, alors qu’était diffusé dans l’amphithéâtre l’hymne olympique, puisque l’hymne russe était banni de ces Jeux.
« C’est un grand moment, on est tous très heureux, spécialement en ce moment pour la Russie », a ajouté Datsyuk. Quant à Kovalchuk, il lançait qu’aujourd’hui serait « férié en Russie. Cela fait du bien de réussir quelque chose comme ça pour son pays ».
DÉCEPTION
Aux rênes de l’équipe nationale depuis 2015, l’entraîneur-chef Marco Sturm n’a pas caché sa tristesse face à cette défaite en prolongation.
« C’est un peu dur maintenant parce qu’on a l’impression qu’on aurait vraiment pu gagner ce match, a dit Sturm à L’AFP. On pensait tous que la finale, on la verrait chez nous, dans notre canapé, mais on était là aujourd’hui [hier]. Les gars vont ramener l’argent à la maison et ils peuvent en être fiers. »