Le Journal de Quebec

Réponse à la lettre de Thomas Cameron

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J’ai eu un grand plaisir à lire votre lettre. J’avoue sincèremen­t, ça m’a fait chaud au coeur. Je suis un fervent défenseur de ma langue française, mais j’ai également appris l’anglais dans les mines de l’ontario, et j’en suis fier. Je pourrais voyager dans le monde et me sentir bien armé avec mon français et mon anglais ; ce que je souhaite à tous, bien sûr.

J’ai adoré les mauvaises tournures de phrases en français que vous nous avez servies ; elles sont très à point et j’espère que nos personnali­tés publiques vont les prendre en note et surveiller davantage leur langage à l’avenir.

Je n’en déplore pas moins la perdition graduelle de l’usage du français sur notre île de Montréal, notre métropole française de l’amérique du Nord.

J’ai connu de nombreux Québécois qui sont allés gagner leur vie en Ontario et ailleurs au Canada, mais je n’ai pas mémoire d’en avoir entendu un seul se plaindre d’être obligé de parler anglais dans son milieu de travail ; ils sont dans un milieu officielle­ment anglais, ils le comprennen­t et ils l’acceptent. Pourquoi en est-il autrement ici au Québec pour les anglophone­s ? C’est là la question fondamenta­le. J’aime le Québec autant que vous, mais en Ontario, je travaillai­s en anglais.

Je vous félicite pour votre français, c’est une langue difficile, sans aucun doute, mais ô combien savoureuse ! Joseph Rivard

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