Un CHSLD blâmé pour la mort d’un patient
La victime de 74 ans a été tabassée en octobre 2016
SHERBROOKE | Un coroner vient de blâmer un CHSLD pour la mort d’un patient, décédé après avoir reçu un coup de poing d’un autre résident alors qu’il n’y avait pas assez de surveillance.
Le coroner Richard Drapeau a blâmé le CHSLD d’argyll, de Sherbrooke, dans son rapport rendu public hier entourant la mort de Serge-andré Guérin. Ce résident de 74 ans est décédé après avoir été agressé par un usager, le 3 octobre 2016.
En début de soirée, l’agresseur a tenté de frapper un préposé aux bénéficiaires. Il est allé se calmer dans sa chambre et il a recommencé à circuler librement.
PROBLÈMES CARDIAQUES
Vers 22 h 15, il est entré dans la chambre de M. Guérin et a lancé « je vais le tuer ! » en donnant un coup de poing au visage de la victime, qui s’est effondrée.
M. Guérin s’est trouvé en détresse respiratoire et est décédé peu de temps après en raison de ses problèmes cardiaques.
Le coroner ordonne au CHSLD de Sherbrooke de noter chaque agression et d’en informer rapidement l’équipe médicale, ce qui n’avait pas été fait le soir du drame. Il recommande de mieux identifier les usagers à risque d’être agressifs et
d’augmenter leur surveillance.
RECOMMANDATIONS
M. Drapeau demande également d’appliquer les 16 recommandations identifiées par le CHSLD à la suite de ce décès.
Selon Sylvie Moreault, directrice du programme de soutien à l’autonomie des personnes âgées au CHSLD d’argyll, les recommandations sont en voie d’être mises en place. Selon elle, 45 % des actions sont déjà réalisées et les autres sont en cours de réalisation.
Par exemple, le personnel est plus nombreux dans cette unité comprenant des usagers aux problèmes comportementaux liés à la démence. Des caméras ont été ajoutées pour avoir une vision globale de l’unité à partir du poste infirmier, etc.
Elle rappelle néanmoins que le risque zéro n’existe pas avec cette clientèle.