Le roi de la valse au Centre Vidéotron
André Rieu et son Johann Strauss Orchestra viendront à Québec
Il a vendu des millions d’albums, ses tournées sont toujours parmi les plus lucratives sur la planète et le Centre Vidéotron lui ouvre ses portes le 26 septembre. Non, ce n’est pas Bruce Springsteen ni le groupe U2. Ni Coldplay. En fait, ce n’est pas du tout une star du rock, mais plutôt le roi de la valse, le violoniste et chef d’orchestre néerlandais André Rieu.
Il est, pour ainsi dire, la plus improbable vedette de l’industrie du divertissement musical. Ses armes de séduction sont un orchestre de 60 musiciens, le plus grand orchestre privé au monde, nommé le Johann Strauss Orchestra en l’honneur du célèbre compositeur autrichien, son Stradivarius de 1732 et ses relectures raccourcies de grands classiques de Bach et de Mozart que le grand public adore, mais que la critique déteste.
Mais Rieu, 68 ans, n’en a cure, qu’on lui reproche d’avoir rapetissé le Boléro de Ravel. Il est assis sur une fortune colossale. À la tête d’un empire de la musique classique qui emploie 110 personnes, son succès commercial lui a permis d’acquérir un château médiéval érigé en 1452 à Masstricht, sa ville natale.
« Les gens disent toujours que ce n’est pas possible de mélanger l’art et l’argent. Je pense le contraire », disait-il dans une entrevue accordée au mensuel économique australien INTHEBLACK.
DES TOURNÉES PAYANTES
À cet égard, les chiffres sont éloquents. Chaque année, depuis 2009, il se classe parmi les 25 artistes ayant cumulé les recettes les plus importantes en concert, selon le magazine Billboard. Il n’a jamais récolté moins de 40 millions de dollars annuellement grâce à ses spectacles, avec un sommet de 96 millions en 2009.
Clairement, André Rieu a la bosse des affaires. Mais il préfère parler de son art. « OK, je suis businessman, mais je suis surtout musicien », clamait-il dans un entretien publié dans Le Monde en 2003.
C’est que André Rieu possède un répertoire riche. Il est à peu près impossible de faire le décompte des albums qu’il a enregistrés depuis ses débuts, dans les années 1980. Il en a lancé encore un autre au mois de décembre.
Le Québec n’est pas une terre étrangère pour ce champion du romantisme. Il a visité plusieurs fois Montréal, et son concert au Centre Vidéotron, en septembre, marquera son retour en amphithéâtre à Québec, lui qui avait donné deux concerts au Colisée le 6 novembre 1997 et le 4 avril 1998.
Les billets pour son spectacle du 26 septembre, offerts à des prix variant entre 74 $ et 160,50 $, seront mis en vente le 2 mars, à midi.