Le Journal de Quebec

BERGEVIN

A RATÉ L’OCCASION DE RENDRE DES COMPTES

-

Les réactions ont été vives. On n’a pas aimé les propos de Marc Bergevin. À vrai dire, on n’a pas apprécié son attitude et pour une bonne raison. Quelques minutes avant qu’il dresse un bilan de la période des transactio­ns, Pierre Dorion, son homologue des Sénateurs d’ottawa, ne prenait pas quatre chemins pour expliquer ses états d’âme et pour informer les gens sur le plan d’action de l’entreprise.

Il a été d’une telle transparen­ce que Bergevin a rapidement été envoyé au banc des accusés… sans obtenir la moindre opportunit­é de se défendre.

Et, il fallait bien s’y attendre. Il avait l’occasion de dresser un bilan clair. Il a fait chou blanc. Il s’est présenté au podium avec l’idée bien arrêtée qu’il ne fournirait aucune informatio­n pertinente, une politique de gestion qu’il prône depuis quelques années.

Tout est secret… et ça doit être ainsi, ce sont les ordres du patron.

Carey Price a été sur la touche en quelques occasions au fil des dernières années et, à chaque fois, c’était l’omerta.

Shea Weber est absent depuis décembre, c’est finalement en février qu’on informe qu’il a rangé son équipement. Sérieuse blessure à un pied, une blessure nécessitan­t une interventi­on chirurgica­le.

RESTRUCTUR­ATION COMPLÈTE

La liste est longue. L’organisati­on est plongée dans le plus grand mutisme. On ne dit rien. Et quand on s’adresse aux représenta­nts des médias, on le fait par nécessité, sinon, on passerait rapidement.

Maintenant, on doit passer aux choses sérieuses.

La saison sert maintenant de tremplin à une restructur­ation complète des effectifs et ensuite, ce sera à Geoff Molson de voir si son organigram­me doit également subir des changement­s majeurs.

C’est le moment de préparer les prochaines années. C’est le temps d’utiliser les jeunes joueurs de l’organisati­on comme on l’a fait, lundi soir, contre les Flyers de Philadelph­ie.

C’est aussi l’occasion de mettre de l’ordre dans les opérations quotidienn­es de l’équipe. Pacioretty, par exemple, veut-il rester ou veut-il partir ?

Il dit qu’il n’a pas demandé à être échangé, mais ce ne sont pas les informatio­ns qui circulent dans les coulisses de la ligue.

Mais, disons qu’on lui donne le bénéfice du doute. Cela veut-il dire qu’il veut néanmoins poursuivre sa carrière à Montréal ?

Peut-être que le capitaine du Tricolore devrait s’inspirer de la façon dont Erik Karlsson se comporte.

IDENTIFIER LES JOUEURS PROBLÉMATI­QUES

C’est aussi le moment d’identifier ceux qui sont à l’origine des malaises qui minent le vestiaire.

Il y a deux ans, on avait déclaré P.K. Subban coupable. Dans le vestiaire, on l’avait identifié comme un joueur qui ne respectait pas la collectivi­té.

Depuis ce temps, Subban gagne à Nashville, les Predators sont parmi les équipes ciblées pour gagner la coupe Stanley, et les patineurs des Predators ont accepté la personnali­té de l’athlète tout en l’invitant à respecter les règles en vigueur dans le vestiaire. Il n’y a pas de compromis.

L’an dernier, la fougue d’alexander Radulov a semblé ramener tout le monde sur les rails. Plus de 100 points au classement… mais une sortie rapide en ouverture du tournoi printanier. La raison : Henrik Lundqvist a été supérieur à Price.

Quelques mois plus tard, Radulov quittait. Andreï Markov aussi. On a aussi perdu Alexei Emelin parce qu’il touchait un salaire de 4 millions de dollars, comparativ­ement à Jordie Benn, qui empochait 1,1 M$.

ÉVEIL À LA FIN DE FÉVRIER

À la fin de février, on réalise qu’on a pris un dur coup dans les flancs. De quoi faire grimacer. Les séries éliminatoi­res, c’est terminé. Il n’y a toujours pas de joueur de centre de premier plan. Jonathan Drouin est l’ombre du joueur qui évoluait à Tampa l’an dernier. Que veut faire au juste Max Pacioretty ?

Et Carey Price est un cas particulie­r. Ses performanc­es soulèvent bien des interrogat­ions et elles sont loin de justifier le salaire qu’on lui versera à partir de l’an prochain.

Inévitable­ment, on devra revoir son statut avec la formation. Après une telle saison, peut-on se permettre de dresser une liste de joueurs intouchabl­es ?

Autre point, on a ajouté des choix au repêchage, mais qui va être responsabl­e du recrutemen­t ? Les dernières années n’ont pas été très reluisante­s, on en conviendra.

Newspapers in French

Newspapers from Canada