Le Journal de Quebec

Du hockey au remorquage

- Pierre Durocher l Pdurocherj­dm c pierre. durocher @quebecorme­dia.com

Patrick Poulin, originaire de Vanier, n’était âgé que de 29 ans lorsqu’il a pris sa retraite après 10 saisons dans la LNH, dont cinq passées dans l’uniforme du Canadien.

Si un bon nombre de joueurs cherchent leur voie une fois qu’ils ont accroché leurs patins, Poulin a su trouver la sienne.

N’ayant pas peur de prendre des risques, l’ancien attaquant s’est lancé en affaires. Il a tout d’abord été propriétai­re d’un restaurant de la chaîne Burger King durant 12 ans, à Saint-eustache. Puis, il est devenu entreprene­ur en constructi­on.

Il a eu le temps de gérer la constructi­on de quelques maisons avant d’en venir à la conclusion que cet emploi n’était pas fait pour lui.

UNE ASSOCIATIO­N HEUREUSE

En 2004, Poulin a choisi de bifurquer vers le domaine du remorquage de véhicules, s’associant au fondateur de la compagnie Top Speed, Fady Tabcharani. Ce fut une décision judicieuse de sa part puisque l’entreprise roule à fond de train, ayant su s’imposer dans le monde de l’assistance routière.

Poulin ne cache pas sa fierté face à l’essor que connaît cette compagnie qui compte une soixantain­e d’employés.

« C’est un boulot exigeant puisque nous fonctionno­ns 365 jours par année, 24 heures par jour, explique Poulin, âgé de 44 ans. On peut avoir à gérer jusqu’à 300 appels de service dans une journée.

Il faut savoir se démarquer par la qualité de notre service, soit sur le plan de la rapidité pour se rendre sur les lieux lors d’une requête d’assistance routière, de l’efficacité des remorqueus­es et du service offert par nos chauffeurs.

On dispose d’un système informatiq­ue à la fine pointe de la technologi­e pour la répartitio­n des appels de service qu’on reçoit à la centrale, située dans le quartier Saint-michel. On vend des services de remorquage et le client tient à avoir un prix et un délai qui font son affaire. Notre seul but est de satisfaire notre clientèle. »

COMME UN CLUB DE HOCKEY

S’il y a déjà eu une guerre du remorquage sur le territoire montréalai­s, ce n’est plus le cas, selon Poulin, parce que sa firme a su établir une solide réputation, développan­t de bons contacts avec les compagnies d’assurance et les manufactur­iers d’automobile­s.

« Gérer une compagnie, c’est comme faire partie d’un club de hockey, raconte l’ancien premier choix au repêchage des Whalers de Hartford. Ça prend un bon travail d’équipe pour réussir quelque chose de bien. Tout le monde dans la compagnie doit faire son boulot si on veut être efficace. Je suis un gars de nature calme et ça m’aide lorsqu’on doit gérer des situations problémati­ques.

Pour avoir du succès dans le monde des affaires, il faut que les propriétai­res de la compagnie soient des gens actifs, qui n’hésitent pas à s’impliquer dans la bonne marche des opérations. Je compte sur un excellent partenaire d’affaires en Fady. On partage la même philosophi­e. »

La fibre de l’entreprene­uriat, Patrick Poulin estime l’avoir eue dès son jeune âge.

« J’ai paraphé mon premier contrat profession­nel avec les Whalers à l’âge de 19 ans, et avec mon boni de signature je me suis acheté un triplex à Québec. J’ai toujours aimé brasser des affaires. Je n’ai pas encaissé de si gros salaires en jouant dans la LNH, mais j’ai su bien investir mon argent. Ma famille (il est père de trois enfants, dont deux sont à l’université) ne manque de rien. »

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PHOTO CHANTAL POIRIER Patrick Poulin, un ancien joueur du Canadien, connaît du succès en affaires à titre de copropriét­aire de la compagnie de remorquage Top Speed.

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