Juste pour rire pourrait passer aux Américains
Le géant ICM Partners s’est entendu avec l’entreprise de Gilbert Rozon
Le groupe américain ICM Partners et Juste pour rire en sont venus à un accord, dans la nuit de vendredi à hier, qui pourrait faire passer l’entreprise du magnat de l’humour déchu Gilbert Rozon à des intérêts étrangers.
Les détails de l’entente n’ont pas été dévoilés, mais celle-ci comprendrait l’ensemble des activités de Juste pour rire (JPR).
Cette annonce fournit maintenant l’occasion à Québecor Média de faire valoir ses droits. Le mois dernier, la Cour supérieure lui a reconnu un droit de préférence à l’égard de JPR, en vertu de diverses ententes de commandites conclues depuis 2012. Ce droit confère la priorité d’achat à Québecor au moment d’une éventuelle vente.
DEUX ISSUES POSSIBLES
L’avenir de JPR sera donc fixé d’ici 12 jours, soit le délai dont dispose Québecor pour se prévaloir de son droit de premier refus. Les deux issues possibles à la suite de ce processus sont les suivantes : Juste pour rire sera propriété de [ICM Partners] ou il deviendra propriété de Québecor », a indiqué Juste pour rire dans un échange de courriels avec Le Journal, confirmant du coup s’être entendu avec un « regroupement d’investisseurs ».
Québecor s’est refusé à tout commentaire. Idem pour ICM Partners où personne n’était disponible pour commenter la transaction.
Le groupe américain, dont le siège social est à Los Angeles, est un important joueur du domaine du spectacle aux États-unis, avec des artistes sous gestion comme Jerry Sein- feld, Jon Stewart, Nicki Minaj, Cyndi Lauper, Jay Leno, Pamela Anderson et Al Pacino.
Il avait été rapporté plus tôt cette semaine QU’ICM et le groupe de l’albertain Daryl Katz, propriétaire des Oilers d’edmonton, étaient les deux derniers acheteurs potentiels toujours en lice pour l’acquisition de Juste pour rire.
DEVANT LES TRIBUNAUX
Juste pour rire a été mis en vente le 23 octobre, soit cinq jours après que son propriétaire Gilbert Rozon fut visé publiquement par de nombreuses allégations d’agressions et d’inconduites sexuelles.
Un bref face-à-face judiciaire entre Québecor et Juste pour rire s’en est suivi. Québecor plaidait disposer de droits de première offre et de premier refus, en vertu d’ententes de commandites qui ont eu cours depuis 2012.