Le Journal de Quebec

Les chauffeurs d’uber ne gagnent pas plus que 4 $ de l’heure

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AGENCE QMI | Les chauffeurs américains d’uber et de Lyft peinent à faire suffisamme­nt d’argent pour payer l’entretien de leur véhicule et leur essence, montre une étude réalisée par l’université de Stanford, de la Californie.

Selon les chercheurs, qui se basent sur un sondage mené auprès de 1100 conducteur­s des deux entreprise­s d’économie de partage, trois chauffeurs sur quatre gagnent moins que le salaire minimum en vigueur dans leur État, tandis que 30 % perdent de l’argent en faisant leur travail.

3,37 $ US DE L’HEURE

Une fois que l’on tient compte des frais encourus par les chauffeurs, incluant les réparation­s, l’essence, les assurances, l’entretien et la dépréciati­on de la valeur du véhicule, le profit moyen d’un conducteur atteint 3,37 $ US de l’heure (4,34 $ CAD).

En moyenne, les chauffeurs accumulent des profits de 661 $ US par mois, mais le revenu médian des conducteur­s est de 310 $ US (400 $ CAD). Les revenus de Uber et Lyft totalisent 3,8 milliards $ US (4,9 G$ CAD) par année.

« Ce modèle d’affaires est intenable », a résumé le directeur du centre de recherche automobile de l’université de Stanford et coauteur de l’étude, Stephen Zoepf, en entrevue avec le quotidien britanniqu­e The Guardian.

UBER SCEPTIQUE

Cette étude montre que l’industrie « est très bonne si tu es une compagnie, mais est très mauvaise si tu es un employé ou un travailleu­r indépendan­t », a analysé le confondate­ur et président-directeur général de Mangrove Capital Partners, Mark Tluszcz, selon des propos relayés par le site Tech Crunch.

Uber s’est toutefois montrée sceptique vis-à-vis des résultats de l’étude.

« Sa méthodolog­ie et ses conclusion­s sont biaisées. Nous avons contacté les auteurs de l’étude pour faire part de nos préoccupat­ions et pour leur proposer des façons de raffiner leur approche », a indiqué un porte-parole de l’entreprise au Guardian.

De son côté, un représenta­nt de Lyft a indiqué au quotidien que l’étude semble se baser sur des « suppositio­ns questionna­bles ».

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