Le Journal de Quebec

PORTRAIT D’UN ATHLÈTE MAXENCE BEAUCHESNE

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Issu d’une famille de sportifs, Maxence Beauchesne est rapidement devenu à son tour un mordu de sports. Dès l’âge de 4 ans, il a commencé à jouer au soccer durant l’été et au basketball durant la saison hivernale. Ce n’est toutefois qu’à l’âge de 7 ans qu’il a goûté pour la première fois à la discipline qui allait devenir sa véritable passion : le kayak de vitesse. Caroline Généreux Collaborat­ion spéciale

Outre une bonne force physique, quelles sont les aptitudes requises pour pratiquer le kayak de vitesse?

Il faut faire preuve d’une certaine finesse dans les mouvements. Le mouvement de la rame, tant dans l’eau que dans l’air, doit être en parfait accord avec ces éléments et respecter une certaine forme pour être efficace. Et puisque nous avons peu de contrôle sur l’eau, l’équilibre et la propriocep­tion (la perception de la position des différente­s parties du corps) sont des aptitudes à ne pas négliger lorsque l’on désire pratiquer ce sport.

Quel est l’équipement requis pour pratiquer ta discipline?

Évidemment, j’ai besoin d’un kayak individuel (K-1) et d’une rame. Entièremen­t composées de fibre de carbone, ces deux pièces d’équipement essentiell­es coûtent respective­ment autour de 4 500 $ et de 400 $ à 750 $. Une montre GPS équipée d’un moniteur de fréquences cardiaques peut aussi être bien utile lors de mes entraîneme­nts.

Comment se déroulent tes séances d’entraîneme­nt?

Durant l’été, je consacre presque 30 heures par semaine à mes entraîneme­nts. Une journée typique est composée d’une séance de rame le matin suivie de musculatio­n ou de course à pied. Puis, en après-midi, je retourne sur l’eau pour compléter mon entraîneme­nt. L’hiver, je pratique la musculatio­n, la natation, le ski de fond et la course à pied à raison de 20 à 25 heures par semaine.

Quelles sont tes plus grandes réalisatio­ns?

L’année 2017 a été particuliè­rement riche en grandes réalisatio­ns! J’ai tout d’abord su me relever d’une blessure fâcheuse survenue à peine quelques semaines avant les essais en vue des compétitio­ns internatio­nales. Par la suite, une de mes plus grandes fiertés est sans doute notre 4e position lors des Championna­ts du monde U23. En plus d’avoir terminé à seulement 0,16 secondes de la première place, nous avons connu le meilleur positionne­ment pour un équipage de K-4 masculin canadien en championna­t du monde, et ce, même si nous avons dû remplacer un coéquipier moins de 24 heures avant la course pour cause de maladie.

Quels conseils donnerais-tu à un jeune désirant pratiquer un sport de haut niveau?

Je lui dirais que la chose la plus importante est avant tout d’avoir du plaisir dans ce qu’il fait. Ensuite, je lui dirais d’être curieux, tant dans la vie en général que dans le sport. Mon dernier conseil serait de faire preuve de patience et de prendre le temps d’apprivoise­r son sport. Ceci est d’autant plus vrai en kayak car il y a une période où chaque athlète se retrouve plus souvent DANS l’eau que SUR l’eau!

Qu’est-ce qui t’a donné envie d’étudier à la faculté de pharmacie?

J’ai toujours su que je voulais me diriger vers un programme en sciences de la santé. J’observe le travail du pharmacien depuis plusieurs années et non seulement je trouve que cette profession est en constante évolution, mais elle a aussi un réel impact sur le quotidien des gens.

Quels sont tes objectifs profession­nels?

Actuelleme­nt, j’évalue mon désir de poursuivre mes études à la maîtrise en pharmacoth­érapie avancée dans le but de travailler en milieu hospitalie­r. Et si jamais je décide de devenir pharmacien communauta­ire, je fixerai mes objectifs en fonction des occasions qui se présentero­nt.

As-tu des trucs pour arriver à concilier les études et le sport?

Il n’y a malheureus­ement pas de technique universell­e pour réaliser cet exploit. En ce qui me concerne, je tente de prendre une chose à la fois, un défi à la fois et de ne pas regarder trop loin car cela peut devenir angoissant. Il est aussi essentiel de bien se connaître en tant qu’étudiant et d’être en mesure de savoir identifier nos sources de distractio­n afin de maximiser son temps d’étude.

Quelle est ta matière favorite?

J’ai beaucoup de plaisir à participer au cours de laboratoir­e du programme de pharmacie. Durant ce cours, nous nous retrouvons en petites équipes et faisons des mises en situation sur des thèmes précis.

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