BALAYÉ PAR LES BRUINS
Le Canadien s’incline 2 à 1 en prolongation
BOSTON | Autre preuve que la saison actuelle en est une difficile pour le Canadien. Hier soir, au TD Garden, il a subi un affront qu’il n’avait pas vécu depuis la campagne 1995 : un balayage contre les Bruins.
Grâce au but de Brad Marchand, inscrit à 2 min 6 s de la période de prolongation, les grands rivaux bostoniens ont savouré un gain de 2 à 1, leur quatrième de la campagne contre le Canadien.
À la défense de la formation actuelle, celle de 1995 avait subi quatre revers en temps réglementaire. Cette fois, elle a su récolter deux points en raison de cette défaite en prolongation et de celle subie en tirs de barrage, en janvier.
Pourtant, hier, le Canadien se dirigeait vers une surprenante victoire lorsque Jake Debrusk, avec moins de trois minutes à écouler au troisième tiers, a créé l’égalité. Jonathan Drouin purgeait alors une punition pour avoir retardé la partie.
Il s’agissait d’une sixième supériorité numérique accordée aux Bruins lors de cette rencontre. Six attaques massives au cours desquelles les locaux ont bombardé Antti Niemi de 21 lancers.
À force de jouer avec le feu, on finit par se brûler.
« Il avait beau s’agir d’un deuxième match en 24 heures, c’est notre devoir de faire le travail. Plus tu écopes de punitions, plus les chances sont grandes pour que l’adversaire en profite », a déclaré Jeff Petry, lui-même pris en défaut au cours de la troisième période.
AUTRE GROSSE SOIRÉE POUR NIEMI
Parlant de Niemi, il fut une fois de plus solide. Particulièrement en deuxième et troisième périodes, où il affronté 36 des 50 lancers auxquels il a fait face. Au cours de ces deux engagements, le Canadien a joué à cinq reprises en infériorité numérique, dont une fois à court de deux hommes pendant 44 secondes.
« Plus le match avançait, plus on pouvait sentir la fatigue s’installer. Il a effectué arrêt après arrêt. C’est dommage que nous n’ayons pas pu lui obtenir la victoire », a indiqué Brendan Gallagher, le seul buteur du Canadien.
Mine de rien, Niemi a vu au-delà de 30 tirs dans trois de ses quatre dernières sorties. Trois matchs qui se sont soldés par une victoire et deux défaites en prolongation.
Certaines équipes à la recherche d’un deuxième gardien, en guise de soupape de sécurité pour les séries éliminatoires ou simplement pour les aider à obtenir un billet pour le bal printanier, doivent regretter de ne pas avoir conclu un marché avec Marc Bergevin pour le cerbère finlandais.
Une chose est certaine, le gardien de 34 ans a remis sa carrière sur les rails après des arrêts infructueux à Pittsburgh et en Floride, en tout début de saison.
GALLAGHER NE DÉROUGIT PAS
Au moins, tout n’est pas noir dans cette campagne à oublier. Malgré qu’on ait tiré un trait sur cette saison, le Tricolore vient de récolter au moins un point à ses sept derniers matchs (3-0-4).
Comme si, parce qu’ils jouent avec moins de pression, les hommes de Claude Julien tenaient leur bâton moins serré.
« On s’en va dans la bonne direction. Même si on jouait un deuxième match en moins de 24 heures, on a bien répondu. Malheureusement, le match a tourné en leur faveur encore une fois », s’est désolé Phillip Danault.
Pour un deuxième match de suite, l’unité composée d’alex Galchenyuk, Jonathan Drouin et Gallagher a fait des flammèches.
Malgré les problèmes récurrents de Drouin dans le cercle des mises en jeu (33 %), ses compagnons de trio et lui ont obtenu quelques occasions de marquer.
Gallagher a profité de l’une d’elles pour inscrire son 23e but de la saison. Ne le voici plus qu’à un seul du sommet de sa carrière, réalisé en 2014-2015.
PACIORETTY ET METE À MONTRÉAL
D’ailleurs, déjà privé de Carey Price et de Shea Weber, le Canadien s’est présenté au TD Garden sans son capitaine et sans son défenseur le plus prometteur. Néanmoins, il est parvenu à tenir tête aux Bruins de Boston.
Blessés respectivement au bas du corps et à une main, Max Pacioretty et Victor Mete sont rentrés à Montréal en après-midi. Les deux joueurs devront se plier à des examens plus approfondis afin d’en connaître plus sur leur état de santé.
Par conséquent, il était encore impossible de dire, au moment d’écrire ces lignes, si l’un ou l’autre serait en mesure de rejoindre leurs coéquipiers au cours du présent périple.