Les infirmières réclament des médecins
La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) a dénoncé de nouveau hier la découverture médicale qui sévit dans sept CHSLD de la région, où les patients doivent se rendre aux urgences en ambulance pour consulter un médecin.
Une cinquantaine de membres de la FIQ se sont fait entendre hier midi devant le CHSLD Christ-roi de Québec.
Sans médecin depuis le mois de novembre dernier, les patients du CHSLD Christ-roi font les frais des « réformes Barrette », a lancé la présidente de la FIQ, Nancy Bédard, devant ses membres.
À l’heure actuelle, 734 patients en CHSLD n’ont pas accès à un médecin, déplore la FIQ. « Il n’y a même pas de médecin de garde qu’on peut appeler pour répondre à un cas particulier », a affirmé la présidente de la FIQ de la Capitale-nationale, Patricia Lajoie.
« Si j’ai fait l’examen d’une patiente et que je soupçonne une infection urinaire, avant j’appelais le médecin, mais maintenant je n’ai pas le choix de l’envoyer en ambulance à l’urgence », a-t-elle illustré.
ENTENTE
Le cabinet du ministre de la Santé Gaétan Barrette a affirmé hier qu’une entente avait été paraphée avec la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) quant à la prise en charge de patients en CHSLD.
Questionnée par Le Journal, la porte-parole du ministre de la Santé n’a pas pu préciser quand cette nouvelle entente serait mise en pratique. « Elle est paraphée par les parties depuis vendredi et entrera en vigueur très rapidement », a indiqué Catherine W. Audet. La FMOQ estime de son côté qu’elle devrait entrer en vigueur le 1er avril.
PAS POSSIBLE DE COMPTABILISER
Ainsi, selon cette nouvelle entente, un patient en CHSLD compterait pour six patients pour le médecin de famille qui le prendrait en charge. À l’heure actuelle, il n’est pas possible pour un médecin de comptabiliser ces patients. De façon générale, les médecins doivent prendre en charge un nombre de 500 patients, sans quoi ils s’exposent à des pénalités financières.