La Ville de Québec vise un accès gratuit, mais ne confirme rien
L’accès au futur Centre de glaces serat-il gratuit pour le grand public ? La Ville de Québec est toujours incapable de répondre à cette question ni de préciser les coûts d’exploitation de l’infrastructure, à quelques mois du début du chantier.
Actuellement, les citoyens ont accès gratuitement à l’anneau extérieur Gaétan-boucher, à l’anneau des plaines d’abraham, à la patinoire de la place D’youville et à celle de la place Jean-béliveau ainsi qu’à toutes les patinoires extérieures et intérieures sur le territoire de la Ville de Québec lors des heures réservées au patinage libre.
ACCÈS GRATUIT ?
Impossible toutefois de savoir si le grand public conservera cet accès gratuit sur le futur anneau de glace intérieur qui sera aménagé sur le site de l’actuel anneau Gaétan-boucher. La même question se pose pour les deux patinoires (situées au coeur de l’anneau) et la piste de course à pied qui se grefferont au Centre de glaces, annexé au Centre sportif de Sainte-foy.
Questionné par le conseiller de Démocratie Québec Jean Rousseau lors de la séance du conseil municipal, lundi soir, le maire Régis Labeaume n’a pas été en mesure de se prononcer sur les tarifs pour la clientèle de la future infrastructure, dont l’inauguration est prévue en août 2020.
« C’est un équipement public, alors l’objectif, c’est que ça soit gratuit. Maintenant, on verra au moment où ça sera construit. Il y a encore des réponses qu’on veut avoir. On ne peut pas vous répondre au moment où on se parle […] C’est toujours la question de l’utilisateur-payeur, ça, c’est important », a répondu le maire.
En février dernier, lors du dévoilement du concept architectural de l’édifice de 68 M$, le maire disait anticiper une fréquentation annuelle de 150000 à 200000 personnes.
REVENUS DU PATINAGE DE VITESSE
Le directeur général de la Fédération de patinage de vitesse du Québec, Robert Dubreuil, qui participe aux discussions avec la Ville sur la gestion du Centre de glaces, confirme en entrevue que la gratuité fait partie des « options envisagées » sans toutefois s’avancer davantage.
« C’est sûr que le patinage de vitesse va amener certains revenus, mais départager l’ensemble de l’oeuvre, c’est assez complexe, on en a pour des mois. C’est surtout la Ville qui soutient l’opération. L’approche gratuite est-elle possible pour l’ensemble de l’oeuvre ou sera-t-elle compartimentée ? Je suis incapable de vous répondre », a-t-il confié au Journal.
« Il y a certainement moyen d’en faire une infrastructure vivante, dynamique, remplie de monde sans qu’on s’arrache le coeur financièrement », a-t-il ajouté.