Le PQ dénonce l’intention d’airbus de faire pression sur les fournisseurs
AGENCE QMI | La volonté annoncée hier par Airbus de faire pression sur les fournisseurs de la C Series pour faire baisser leurs prix a fait bondir le porte-parole de l’opposition officielle en matière d’économie, Alain Therrien.
En entrevue à LCN, le député péquiste de Sanguinet a dénoncé que la compagnie ait procédé à cette annonce alors qu’elle recevait la visite du premier ministre Philippe Couillard.
« C’est quand même pathétique de voir ça. Que Philippe Couillard, qui a mis 1,3 milliard $ dans la compagnie, s’en va en Europe pour apprendre, de la part de celui qui a reçu un don de la part de Bombardier […], “nous, on va saigner les fournisseurs québécois” », a illustré M. Therrien, qui a déploré « l’amateurisme » du gouvernement libéral dans ce dossier.
Le premier ministre Couillard a défendu, hier, la prise de contrôle de la C Series par Airbus en laissant entendre que c’est « une des meilleures nouvelles depuis presque des décennies pour le secteur aéronautique montréalais » (voir autre texte).
« UNE ABERRATION »
« C’est une aberration. C’est de l’amateurisme crasse de la part des libéraux. Ils se complaisent dans le fait qu’ils ont donné une entreprise, l’expertise, l’argent des contribuables […]. Ils nous prennent vraiment pour des valises », a répliqué M. Therrien.
Le PDG d’airbus, Tom Enders, a annoncé, lors d’un point de presse conjoint avec le premier ministre, qu’un congrès réunissant les fournisseurs de la C Series se tiendra à Montréal l’automne prochain.
De son côté, le directeur des achats d’airbus, Klaus Richter, s’est montré rassurant en affirmant que le développement de la C Series continuera à se faire à Montréal.
Airbus a mis la main sur le programme C Series pour 1 $ symbolique l’an dernier, alors que les avions CS100 et CS300 faisaient l’objet de surtaxes totalisant 300 % aux États-unis. Ces droits de douane ont toutefois été abolis depuis.