Le Journal de Quebec

La pénurie inquiète les employeurs

- DIANE TREMBLAY

Alors que l’on anticipe une augmentati­on des ventes au détail d’ici 2022, les propriétai­res de magasins, comme Marie-pier Fortin, se creusent les méninges pour trouver du personnel.

La copropriét­aire du Groupe Florin, qui possède neuf boutiques, affirme que le développem­ent de l’entreprise est freiné par la pénurie de travailleu­rs.

Le problème a atteint son apogée cet hiver lorsque la femme d’affaires a dû prendre la pénible décision de réduire ses heures d’ouverture à la boutique de la côte de la Fabrique, dans le Vieux-québec, faute de personnel.

« C’est un réel problème depuis au moins trois ans. C’est beaucoup plus long pour trouver quelqu’un. Ce n’est pas un secteur facile parce qu’il y a beaucoup de compétitio­n entre les employeurs », déplore-t-elle.

PRIVÉE DE REVENUS

Mme Fortin compte une quarantain­e d’employés, mais cela n’est pas suffisant.

« En cas d’imprévus, je n’ai pas de marge de manoeuvre. Si un employé ne peut pas rentrer une journée, c’est moi qui vais sur le plancher. »

Pour se donner un peu de répit, elle a pris la décision de fermer certains jours de la semaine la boutique du Vieux-québec, même si cela la prive de revenus. Cette situation ne pourra pas durer éternellem­ent, dit-elle, avec la reprise prochaine de l’activité touristiqu­e.

« Je reste positive. En attendant, je joue avec mon horaire. J’ai quand même neuf magasins à gérer avec mon conjoint. Donc, c’est plus difficile. On y va au jour le jour, mais ça nous inquiète effectivem­ent », a-telle ajouté.

SOUTENIR LA CROISSANCE

Les ventes au détail, qui ont atteint 14,7 G$ dans la région de Québec en 2017, devraient progresser de 2,7 % cette année pour atteindre 16,4 G$ en 2022.

Plusieurs entreprise­s s’interrogen­t comment elles pourront soutenir cette croissance.

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