Des frères ligotés et aspergés d’eau de javel
Deux hommes accusés de vol de matériel informatique tandis que leurs présumés complices sont recherchés
Deux des cinq présumés voleurs qui auraient dérobé du matériel informatique pour miner de la cryptomonnaie en aspergeant d’eau de Javel deux frères qui exploitent un commerce à Saint-augustin ont été accusés et ils demeurent détenus pour l’instant.
Dany Bouchard, 51 ans, et Yan Pichette, 37 ans, ont été arrêtés lundi soir sur la rue du Marais à Québec à bord d’un camion cube qui contenait le matériel dérobé.
Quelques minutes auparavant, les deux accusés et trois autres suspects seraient entrés au 139, rue d’amsterdam, et ils auraient ligoté et aspergé d’eau de Javel les deux présumées victimes qui s’adonnaient au minage de monnaie virtuelle, appelée cryptomonnaie. Par la suite, les comparses auraient volé pour environ 800 000 $ de matériel informatique.
EN CAVALE
Si Bouchard et Pichette ont été arrêtés, les trois autres suspects sont toujours en cavale et l’enquête se poursuit.
D’ailleurs, au moment de la comparution des deux hommes, le procureur aux poursuites criminelles et pénales, Me Éric Beauséjour, a fait savoir que de nouvelles accusations pourraient être portées contre eux au terme de l’enquête.
Pour l’instant, Bouchard, qui a un antécédent d’incendie criminel en 2004, a été accusé de vol et de possession de bien criminellement obtenu, et il reviendra devant le tribunal à la fin de la semaine.
Pichette, pour sa part, qui était en attente d’une sentence dans un dossier d’introduction par effraction, a été accusé de vol qualifié, de séquestration, de vol et de possession de bien criminellement obtenu. Son avocat, Me Didier Samson, a comparu et a indiqué au tribunal qu’il reportait la tenue de l’enquête sur remise en liberté à la semaine prochaine.
MATÉRIEL CONVOITÉ ?
Dans le jargon de la cryptomonnaie, le terme « miner » signifie faire des transactions et des calculs afin de faire gonfler le portefeuille virtuel. L’opération exige du matériel informatique particulier.
Jérôme Gariépy, qui travaille avec les deux présumées victimes a indiqué au Journal que les suspects pouvaient avoir été motivés par la grande valeur et l’utilité du matériel informatique puisque les cartes mères et graphiques coûtent excessivement cher.
Concernant les deux victimes, M. Gariépy attendait toujours de leurs nouvelles. – Avec la collaboration de Catherine Bouchard