Le Royaume-uni songe à taxer les géants du web
AGENCE QMI | Les géants du web comme Google, Apple, Facebook et Amazon pourraient être taxés par le gouvernement britannique, qui songe à instaurer une telle mesure.
Le Royaume-uni jongle avec l’idée d’instaurer une taxe sur les revenus gagnés par les entreprises du web pour le budget prévu d’ici la fin de cette année, selon la BBC.
Le ministre britannique des Finances, Philip Hammond, a lancé hier un appel pour un examen approfondi de la façon dont ces géants sont taxés, en fonction notamment des utilisateurs. Il a l’intention de discuter de ce sujet lors d’une réunion des ministres des Finances du G20 qui se tiendra les 17 et 18 mars 2017 à Baden-baden, en Allemagne.
En attendant, le ministre Hammond estime qu’il est nécessaire d’envisager des mesures provisoires, telles que la taxation des revenus générés au Royaume-uni, plutôt que des profits.
« DÉSÉQUILIBRE ACTUEL »
Celui qu’on appelle le chancelier de l’échiquier a également averti que la fiscalité actuelle des géants multinationaux constituait une menace pour l’ensemble du système fiscal.
« Le déséquilibre actuel entre où les entreprises numériques sont taxées et où elles créent de la valeur risque de compromettre l’équité, la durabilité et l’acceptabilité publique du système fiscal des entreprises », estime Londres, qui souligne que le système fiscal n’a pas suivi l’évolution de tous les changements technologiques.
Cependant, le gouvernement britannique a souligné l’importance de ne pas nuire aux jeunes entreprises en démarrage et aux entreprises technologiques déficitaires.
La France, l’allemagne, l’italie et l’espagne soutiennent aussi l’idée d’un impôt sur le revenu, selon le quotidien britannique The Telegraph.
Les géants du numérique paient peu d’impôt au Royaume-uni, selon la BBC, et se tournent vers des pays comme l’irlande et le Luxembourg, qui ont des régimes fiscaux plus favorables.