Le Journal de Quebec

De fort jolies couleurs musicales

« C’est littéralem­ent une des plus belles soirées de ma vie » – Alex Nevsky Alex Nevsky chantait avec L’OSQ, hier, au Grand Théâtre

- Sandra Godin l SGODINJDQ Alex Nevsky et L’OSQ répètent l’expérience de nouveau ce soir au Grand Théâtre. Il reste quelques billets.

La pop intelligen­te d’alex Nevsky s’est déployée sous un tout autre jour, hier, au Grand Théâtre. Si ses chansons étaient déjà poétiques, elles l’étaient de façon exponentie­lle avec les 61 musiciens de l’orchestre symphoniqu­e de Québec, tout en faisant éclater leur caractère pop quand il le fallait.

L’OSQ, sous la direction du chef David Martin, et Alex Nevsky étaient au service l’un de l’autre hier, pour un concert lumineux, aux dimensions plus poétiques que pop, qui puisait dans le répertoire de ses deux albums.

L’auteur-compositeu­r-interprète et coach de La Voix a avoué être très nerveux de faire l’expérience symphoniqu­e pour la première fois. Mais l’exigence de l’exercice ne l’a point déstabilis­é, au contraire. Il semblait se laisser porter par les réarrangem­ents plus grands que nature de ses propres chansons. Et surtout, il nous a bien fait rire avec ses interventi­ons… et ses costumes.

Alex Nevsky s’était pointé sur scène vêtu d’une cape tel un chevalier de la chanson. Avec une rose blanche à la main, on ne pouvait s’attendre à autre chose que du beau et du romantique, et c’est exactement ce qu’il nous a livré.

D’ailleurs, la première chanson, La beauté, semblait tout droit sortie d’un film avec ses arrangemen­ts cinématogr­aphiques. Après une Himalaya mon amour très groove, la nervosité de Nevsky s’était dissipée.

« C’est littéralem­ent une des plus belles soirées de ma vie, du moins, la plus belle expérience musicale », a lancé le futur papa, qui se retournait souvent pour savourer les envolées finales de l’orchestre.

AVEC ET SANS L’OSQ

Interprété avec son « band » habituel, sans L’OSQ, le succès radiophoni­que Fanny avait gardé son enveloppe pop, nous sortant de l’ambiance poétique établie au départ.

Bien sûr, on aurait tout pris avec tous les musiciens… sauf peut-être durant J’aurai des mains, dont la version piano voix a balayé la salle d’un courant d’émotions.

Avec de délicates notes de harpe, Si tu restes a été livrée tout en finesse, après l’entracte. Alex Nevsky a ensuite délaissé L’OSQ pour un segment acoustique avec ses propres musiciens, où il a invité les gens à s’enlacer.

L’amalgame des styles était par- ticulièrem­ent réussi sur Tristessa, une chanson engagée aux couleurs hip-hop, sortie des oubliettes, qui lui a valu une ovation. Un choix audacieux payant.

FINALE POP EXPLOSIVE

Très attendues, les chansons Polaroïd, On leur a fait croire et Les coloriés ont fait lever la foule, pendant que L’OSQ ouvrait la machine et faisait pétarader ses cuivres. Un joli chaos musical.

Pièce de résistance de ce concert, On leur a fait croire a été livrée dans un grand crescendo. L’amusement était total, autant sur scène que dans la foule.

« Je vais casser une chanson », a-til annoncé avant la toute fraîche On dérobera, offerte au rappel. Une touchante chanson d’amour, piano voix, dans la pleine continuité de son oeuvre actuelle.

À tout coup, au cours de la soirée, le chanteur a su insuffler l’émotion juste à ses pièces. Complèteme­nt muet et attentif lors des chansons, le public a salué chacun des nouveaux arrangemen­ts avec des applaudiss­ements nourris, pleinement mérités.

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Alex Nevsky semblait se laisser porter par les réarrangem­ents plus grands que nature de ses propres chansons. PHOTO JEAN-FRANÇOIS DESGAGNÉS
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