Le Journal de Quebec

Si Radulov était resté ici...

- Pierre Durocher l Pdurocherj­dm

Il faisait bon de revoir Alexander Radulov hier soir au Centre Bell. L’attaquant a eu droit à un accueil correct, sans plus. Des huées se mêlaient aux applaudiss­ements lorsqu’il a été présenté à l’écran géant au début d’un match où l’action n’a pas manqué.

Il a entendu quelques huées la première fois qu’il a patiné avec la rondelle. Je peux comprendre la frustratio­n des amateurs ayant mal digéré que Radulov n’ait pas choisi de rester à Montréal, après avoir connu une belle saison à son retour dans la LNH.

On raconte qu’il aurait exigé un salaire annuel de 7,1 millions de dollars pour demeurer avec le Canadien, lui qui a signé un contrat de cinq ans pour un salaire de 6 250 000 $ avec les Stars. Il me semble que ce dossier aurait pu être réglé au cours de la saison, au lieu de lui fournir l’occasion de tester sa valeur sur le marché des joueurs autonomes.

Mais comme on dit souvent, c’est toujours plus facile à dire après que c’est fait ! Semblet-il que ses premières demandes salariales étaient insensées.

UNE ÉNERGIE CONTAGIEUS­E

Il faudrait toutefois être de mauvaise foi pour ne pas reconnaîtr­e que les services de Radulov ont cruellemen­t manqué au Canadien cette saison. Jamie Benn l’a comparé au lapin qu’on voit dans les publicités des piles Energizer. Ken Hitchcock a dit au sujet de Radulov que « son énergie est contagieus­e » et qu’il était en plein le genre de joueur que les Stars avaient besoin. Comment ne pas aimer voir à l’oeuvre un athlète aussi dynamique et exubérant? Radulov est combatif, créatif. C’était mon favori l’an dernier chez le CH. Il est facile de voir que ce gars-là a du plaisir à jouer au hockey. Comme P.K. Subban, d’ailleurs...

SI, SI, SI...

On peut se demander quel genre de saison le Canadien aurait connu si Radulov était resté ici. L’attaque aurait été plus productive et l’équipe serait, à mon avis, au plus fort de la lutte pour une participat­ion aux séries, même en ayant dû composer avec les absences de Shea Weber, de Carey Price et de Max Pacioretty.

Si Radulov était resté ici, il y a lieu de croire que Pacioretty aurait marqué une dizaine de buts de plus. On l’aurait vu sourire plus souvent ! Le capitaine adorait recevoir les passes précises de Radu.

La combativit­é du numéro 47 aurait fouetté des attaquants comme Jonathan Drouin et Alex Galchenyuk, qui se sont traîné les pieds trop souvent. Et Claude Julien aurait reçu de l’aide pour motiver sa troupe lors des moments difficiles. Oui, Radulov aurait pu faire la différence.

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