RÉSEAU « AMBITIEUX » DE 56 KM PRÊT EN 2026
Le projet de 3 G$ sera assumé entièrement par les gouvernements supérieurs, et laVille de Québec ajoutera 300 millions $ en aménagements 2
Le nouveau réseau de transport structurant de 3 milliards $ pour Québec couvrira 56 km et sera mis en service en 2026 pour desservir 65 % de la population à moins de 10 minutes de marche.
Devant une salle comble, à l’hôtel de ville, le maire de Québec, Régis Labeaume, a annoncé que « Québec entre dans la modernité » avec ce réseau « audacieux, ambitieux et rassembleur ». Le premier ministre, Philippe Couillard, a quant à lui marqué « la fin des hésitations ».
Le chantier s’amorcera en 2022 et le système sera en service partiellement en 2025, puis complètement en 2026.
Le tramway ne traversera pas à Lévis. Mais le service de trambus pourra s’y rendre. Quatre scénarios ont été proposés à la ville de Gilles Lehouillier pour servir les Lévisiens. M. Couillard a affirmé que le gouvernement sera présent pour le financement des études, mais il exhorte le maire de Lévis à « s’asseoir à la table ».
Dans une présentation très dense, la Ville et le Réseau de transport de la capitale (RTC) ont montré la nouvelle carte de transport en commun complètement révisée.
SELON L’ACHALANDAGE
On a agi selon le principe du « bon moyen au bon endroit ». Ainsi, dans l’axe le plus achalandé, on a opté pour le tramway. Le trambus, un SRB complètement électrique, desservira Beauport, Saint-sauveur et le Centre Vidéotron. De nouvelles voies réservées seront ajoutées pour desservir le nord, Val-bélair et Lebourgneuf, et l’est, dans le secteur de Clémenceau. Les métrobus continueront d’exister pour compléter le tableau.
Un total de 5000 nouveaux stationnements incitatifs verront le jour à l’extrémité du réseau, pour un total de 6000 cases.
Pour les mêmes tarifs qu’actuellement, les usagers du RTC pourront prendre le tramway, entre le secteur IKEA et Charlesbourg, en 38 minutes, en passant par deux tunnels, à Sainte-foy et sur la colline parlementaire.
On prévoit aussi ajouter deux liens mécaniques entre la haute et la basse-ville, en bas de Joffre et du Cégep Garneau.
FINANCÉ PAR LES GOUVERNEMENTS
Le coût total du réseau sera de 3 milliards $, entièrement à la charge des gouvernements supérieurs. À cela s’ajoutent des investissements de 300 millions $ pour la Ville de Québec pour des aménagements urbains comme des prolongements de routes, des trottoirs et de la plantation.
Le RTC prévoit 155 millions $ par année en coûts de fonctionnement. En gardant le réseau actuel et en ajoutant des autobus, ce coût grimperait à 160 millions $, a-t-on évalué. Les gains du nouveau réseau se font principalement grâce à la capacité supplémentaire du tramway et des trambus.
Sur les 56 km de transport en commun, 1,7 km de voies de circulation automobile sera retiré, essentiellement sur le boulevard Charest.
Le RTC vise une augmentation de son achalandage de 29 % en 2026, avec des projections de 35 % dans le futur. Cela signifie une augmentation modeste de 3 % de la proportion des gens qui passeront de l’auto au transport en commun, puisque le nombre de véhicules continuera d’augmenter. Cela représente tout de même une personne sur cinq qui voyagera en transport en commun aux heures de pointe et 12 600 autos de moins sur les routes.