Pas d’impact sur les taxes à Québec
Régis Labeaume assure que le projet de transport collectif ne changera rien pour les contribuables
Régis Labeaume, maire de Québec
« Promis, juré », Régis Labeaume maintiendra les hausses des taxes à l’inflation, sans plus, dans les prochaines années, malgré la facture de 300 M$ assumée par la Ville de Québec pour des travaux liés au projet de transport collectif.
Les contribuables de Québec ne verront pas la différence sur leur compte de taxes malgré les investissements majeurs à la charge de la Ville et la hausse des coûts d’exploitation pour le nouveau réseau, a assuré le maire de Québec.
« On l’a prévu. Ça ne change rien et c’est zéro, zéro, zéro changement sur le cadre budgétaire. On va taxer, je le jure, à l’inflation. C’est promis, juré, je m’engage », a-t-il laissé tomber, hier.
Les travaux financés par la Ville pour divers aménagements urbains, des ouvertures de rue et l’enfouissement de fils électriques en bordure de rue seront intégrés au programme triennal d’immobilisations (PTI) au moment où plusieurs grands projets s’achèveront.
« Je serais très surpris qu’on dépense 300 M$ par ailleurs, mais on aime mieux dire à la population qu’on va mettre 300 M$ de côté – cinq fois 60 M$ – ça va être à peu près 15 % des PTI à ce moment-là; la biométhanisation, ça va être quasiment terminé, la centrale de police, le grand marché, l’anneau de glace, ça adonne très bien. »
« C’est aujourd’hui que nous allons de l’avant et que nous faisons entrer Québec dans la modernité. Fini le temps où Québec était la seule des grandes villes canadiennes à ne pas disposer de système de transport collectif moderne et structurant. »
UN PROJET ÉLABORÉ À VITESSE GRAND V
Radieux lors du dévoilement en grande pompe de son projet, le maire de Québec a encensé le premier ministre Couillard, à ses côtés, pour son soutien indéfectible. C’est lui qui lui a donné le « signal » pour « voir loin » et « voir gros » dans la planification de son réseau. Le bureau de projet a mis « les bouchées doubles » depuis l’élection de novembre pour attacher toutes les ficelles.
En campagne électorale, Régis Labeaume anticipait un délai de deux ans pour l’élaboration de son projet. Ça ne lui aura finalement pris que quatre mois. Pourquoi avoir procédé si vite? « Parce qu’on est bons », a-t-il lâché.
L’élection d’un autre gouvernement, à l’automne, pourrait-elle compromettre le projet ? « C’est toujours possible. C’est l’une des raisons pour lesquelles il faut réélire le gouvernement libéral », a répondu sans détour M. Couillard.
Ce dernier a dit ne pas craindre les dépassements de coûts et assure qu’il n’y a pas eu de « coupure de coins ronds » dans le dossier malgré la vitesse d’exécution de la Ville. « J’ai grande confiance dans la qualité des travaux de planification qui ont mené à cette annonce [...] Je pense qu’on est très près des coûts réels. »
LE TROISIÈME LIEN APRÈS LE TRAMWAY
Soucieux d’éviter les comparaisons avec le projet de troisième lien entre Québec et Lévis, Philippe Couillard a rappelé dans son discours qu’il s’engageait à réaliser « les deux projets ».
« On a beaucoup plus d’études préalables véritablement concrètes qui répondent aux questions (pour le transport collectif). Avec le troisième lien, on part de plus loin. »
« Ça fait 8 ans qu’on travaille là-dessus et quand le premier ministre nous a donné le signal, on a été capables de se retourner de bord rapidement », a renchéri M. Labeaume.
Le premier ministre n’avait par ailleurs rien à annoncer à Bombardier, mais a confirmé qu’il exigera du contenu canadien pour le contrat du matériel roulant à Québec.