Proximité religieuse risquée pour Singh
OTTAWA | La présence de Jagmeet Singh dans des événements où gravitent des éléments sikhs radicaux montre une proximité religieuse qui risque de repousser les électeurs québécois, selon plusieurs observateurs.
« La controverse joue sur son appartenance religieuse, et c’est sa grande faiblesse. Ça va refroidir les Québécois, c’est certain », a tranché le sondeur Jean-marc Léger.
RASSEMBLEMENT
En 2015, le sikh pratiquant, aujourd’hui chef du Nouveau Parti démocratique, Jagmeet Singh, a pris part à un rassemblement à San Francisco qui rendait notamment hommage à Jarnail Singh Bhindranwale, le chef d’un groupe extrémiste assassiné en 1984, a révélé cette semaine le quotidien The Globe and Mail.
Une autre vidéo, tournée en 2016 lors d’un séminaire sur l’indépendance sikhe, a ensuite fait surface : on y voit M. Singh aux côtés d’un militant légitimant le recours à la violence.
CONDAMNATION DU TERRORISME
Singh s’est défendu en disant qu’il avait pris part au rassemblement « en tant que défenseur des droits de la personne » et qu’il respectait le principe d’autodétermination des peuples.
« Je condamne tous les actes de terrorisme partout dans le monde », a insisté M. Singh dans une déclaration et dans plusieurs entrevues subséquentes.
S’il est trop tôt pour dire à quel point l’affaire va nuire aux appuis de Jagmeet Singh, M. Léger croit que cela fragilise les récents gains faits par le chef à la suite notamment de son passage à l’émission Tout le monde en parle.
Il a été impossible d’obtenir une entrevue avec Jagmeet Singh hier.