Bonne retraite Ulric
Le directeur de l’imprimerie du Journal tire sa révérence
Près de 50 ans après son embauche au sein de l’entreprise Québecor, le directeur de l’imprimerie du Journal de Québec tire sa révérence.
Si quelques employés ont quitté l’entreprise dans les dernières semaines, c’est au tour d’un patron de tourner la page sur une belle carrière.
Apprécié de tous, Ulric Kusik se donnait sans compter pour le quotidien de la capitale depuis le 6 novembre 1990. Il avait auparavant oeuvré dès la fin des années 60 pour une autre imprimerie du groupe alors en expansion. L’heure de la retraite a maintenant sonné.
« Je ne pensais pas me rendre là. C’est une longue route. J’ai commencé comme expéditeur et pressier et j’ai monté graduellement. J’ai toujours travaillé comme si c’était mon usine. J’ai mis beaucoup de temps. Même le samedi matin, je venais voir. Je traite les employés comme mes amis, pas comme patron », souligne ce passionné aujourd’hui âgé de 67 ans.
Pour sa dernière journée, plusieurs arti- sans de longue date sont venus lui dire qu’il allait leur manquer. Le futur retraité est fier de son parcours.
UN MONUMENT
« Je n’ai jamais eu d’accrochage. Le côté humain est très important. Je quitte seulement à cause de l’âge. Je suis en santé et je vais essayer de faire quelque chose de différent. Des voyages par exemple », ajoute-t-il avec beaucoup d’émotions.
Parmi les événements marquants, Ulric Kusik se souvient particulièrement de la nuit où les presses ont imprimé l’annonce du décès du fondateur Pierre Péladeau.
À l’intérieur de la famille du Journal de Québec, ses fils Stéphane et Sébastien Kusik, deux pressiers, continueront de faire rouler l’imprimerie.
« C’est un monument de notre imprimerie qui prend sa retraite, un gestionnaire apprécié de ses collègues et employés. Nous lui souhaitons de profiter pleinement de sa retraite en compagnie de ses proches », a mentionné l’éditeur et rédacteur en chef du Journal de Québec, Sébastien Ménard.