Universitas suscite la colère de parents
La réforme des plans collectifs de REEE offerts par la Fondation Universitas, en octobre, a provoqué le mécontentement de bien des parents qui se disent lésés par les changements apportés.
À l’origine de la page Facebook Universitas : une réforme qui coûte cher aux petits épargnants (www.facebook. com) où elle invite les parents concernés à s’inscrire, Nathalie Delisle est la mère de quatre enfants. « Mes filles sont âgées de 13 à 3 ans, et mon conjoint et moi cotisons 179 $ par mois dans le REEE de chacune d’entre elles depuis leur naissance », explique-t-elle.
Mme Delisle a souscrit à un plan REEFLEX et à trois plans Universitas, ce dernier type de programme n’étant plus offert depuis 2013. La fondation n’a pas encore envoyé aux bénéficiaires le relevé de leur REEE qui tient compte des nouvelles modalités, mais Mme Delisle a évalué qu’à cause de cette réforme, ses filles seraient susceptibles de perdre chacune environ 10000 $. « Nous maximisons nos cotisations REEE pour aller chercher le maximum de subventions gouvernementales auxquelles nous avons droit. Pour y parvenir, nous négligeons même nos REER, et là on vient me dire que le contrat que nous avons signé est modifié rétroactivement. »
UNIVERSITAS SE DÉFEND
La vice-présidente aux affaires corporatives d’universitas, Isabelle Grenier, tient à nuancer. « Nous avons apporté des changements à la suite de nombreux commentaires négatifs de nos clients, qui jugeaient les conditions trop rigides et plus vraiment adaptées à la réalité d’aujourd’hui. De plus, les autorités réglementaires, le gouvernement fédéral notamment, nous reprochaient aussi ce manque de flexibilité qui faisait en sorte que, dans certains cas, nous devions leur retourner une portion de leurs subventions », dit-elle. Elle précise que la réforme a été adoptée à la suite d’un processus de consultation des clients qui se sont prononcés en faveur des modifications. « Le taux de participation a été de 15,5 %, ce qui est bien supérieur à la moyenne habituelle pour ce type de consultation », estime-t-elle.
Nathalie Delisle indique que, lorsque sa fille aînée aura 17 ans, en 2022, elle aura potentiellement accès à 34000 $ ainsi qu’à une subvention de 10 000 $, auxquels auraient dû s’ajouter 25000 $ selon les estimations initiales. « Ce 25 000 $ va fondre considérablement puisqu’avec la réforme, je vais perdre une partie des revenus accumulés », affirme-t-elle.