Le Journal de Quebec

Universita­s suscite la colère de parents

- EMMNANUELL­E GRIL

La réforme des plans collectifs de REEE offerts par la Fondation Universita­s, en octobre, a provoqué le mécontente­ment de bien des parents qui se disent lésés par les changement­s apportés.

À l’origine de la page Facebook Universita­s : une réforme qui coûte cher aux petits épargnants (www.facebook. com) où elle invite les parents concernés à s’inscrire, Nathalie Delisle est la mère de quatre enfants. « Mes filles sont âgées de 13 à 3 ans, et mon conjoint et moi cotisons 179 $ par mois dans le REEE de chacune d’entre elles depuis leur naissance », explique-t-elle.

Mme Delisle a souscrit à un plan REEFLEX et à trois plans Universita­s, ce dernier type de programme n’étant plus offert depuis 2013. La fondation n’a pas encore envoyé aux bénéficiai­res le relevé de leur REEE qui tient compte des nouvelles modalités, mais Mme Delisle a évalué qu’à cause de cette réforme, ses filles seraient susceptibl­es de perdre chacune environ 10000 $. « Nous maximisons nos cotisation­s REEE pour aller chercher le maximum de subvention­s gouverneme­ntales auxquelles nous avons droit. Pour y parvenir, nous négligeons même nos REER, et là on vient me dire que le contrat que nous avons signé est modifié rétroactiv­ement. »

UNIVERSITA­S SE DÉFEND

La vice-présidente aux affaires corporativ­es d’universita­s, Isabelle Grenier, tient à nuancer. « Nous avons apporté des changement­s à la suite de nombreux commentair­es négatifs de nos clients, qui jugeaient les conditions trop rigides et plus vraiment adaptées à la réalité d’aujourd’hui. De plus, les autorités réglementa­ires, le gouverneme­nt fédéral notamment, nous reprochaie­nt aussi ce manque de flexibilit­é qui faisait en sorte que, dans certains cas, nous devions leur retourner une portion de leurs subvention­s », dit-elle. Elle précise que la réforme a été adoptée à la suite d’un processus de consultati­on des clients qui se sont prononcés en faveur des modificati­ons. « Le taux de participat­ion a été de 15,5 %, ce qui est bien supérieur à la moyenne habituelle pour ce type de consultati­on », estime-t-elle.

Nathalie Delisle indique que, lorsque sa fille aînée aura 17 ans, en 2022, elle aura potentiell­ement accès à 34000 $ ainsi qu’à une subvention de 10 000 $, auxquels auraient dû s’ajouter 25000 $ selon les estimation­s initiales. « Ce 25 000 $ va fondre considérab­lement puisqu’avec la réforme, je vais perdre une partie des revenus accumulés », affirme-t-elle.

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COURTOISIE PHOTO Nathalie Deli8le e8t mè7e de quat7e enfant8. Elle a mi8 8u7 pied une page Facebook pou7 pe7mett7e aux gen8 de 8’exp7ime7 8u7 le8 changement­8 chez Unive78ita­8.

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