Pour plus d’équipes en séries
La Ligue nationale de hockey est en véritable croissance et c’est un secret de Polichinelle qu’elle accueillera une 32e équipe à Seattle dans un proche avenir. Cette expansion doit forcer les dirigeants à repenser non seulement le format des séries éliminatoires, mais, surtout, permettre à plus de formations de participer au grand bal printanier.
À l’époque où je dirigeais les Nordiques, il y avait 22 équipes dans la LNH et 16 d’entre elles accédaient aux séries éliminatoires. D’ici peu, la LNH en comptera 10 de plus, mais le nombre d’équipes en séries est demeuré le même.
Je trouve crève-coeur de voir qu’autant de formations se battront jusqu’à la toute fin, mais rateront les séries de quelques points seulement.
DES RECETTES ÉNORMES
Je ne serais pas surpris, d’ailleurs, qu’au cours des prochaines années on ajoute des wild cards et qu’on permette à deux autres équipes de faire les séries. Il faudra toutefois arriver à un consensus, car les équipes de tête ne souhaitent certainement pas profiter d’un laissez-passer en première ronde. Les séries éliminatoires sont extrêmement payantes pour les propriétaires et il est évident qu’aucun d’entre eux ne voudra se priver des recettes de deux, trois, voire quatre matchs à domicile en première ronde.
LA VIEILLE FORMULE
Si je souhaite qu’il y ait plus d’équipes en séries, je veux d’abord et avant tout qu’on revienne à l’ancien format de séries éliminatoires. Pour moi, la méthode actuelle n’a aucun sens.
Si la tendance se maintient, les Bruins de Boston et les Maple Leafs de Toronto s’affronteront au premier tour, ce qui veut dire que l’une d’elles se verra montrer la porte de sortie rapidement.
Qu’on réinstaure le bon vieux système où la première équipe de l’association affrontait la huitième, la deuxième se mesurait à la septième et ainsi de suite. Les amateurs veulent voir les équipes de haut de classement le plus longtemps possible en séries et le format actuel ne le permet pas.
BÂTIR POUR LES SÉRIES
D’ailleurs, la lutte qui fait rage en ce moment dans la LNH est aussi imprévisible que palpitante. La période actuelle est la plus belle de la saison de hockey. Les équipes se battent pour obtenir leur laissez-passer pour les séries éliminatoires et tous ces joueurs millionnaires n’ont qu’un objectif en tête : y accéder.
Ça me rappelle de précieux souvenirs chaque année. Au cours de la dernière ligne droite de la saison, tout le monde est en mission. Tu ne te soucies même plus de qui tu affrontes, tout ce que tu veux, c’est t’améliorer. L’adrénaline est à fond et ce qui est plaisant c’est que tous les matchs sont interdivisions, donc, finis les longs voyages.
Cette bataille met d’ailleurs en évidence la façon dont les directeurs généraux doivent travailler chaque année pour bâtir une équipe compétitive. Finie l’époque où les vétérans lents et en fin de carrière venaient changer l’identité d’un club dans la lutte pour les séries.
Comprenez-moi bien, certains vétérans ont encore amplement leur place. Je regarde jouer Brian Gionta à Boston ou Patrick Marleau à Toronto et je vois clairement deux leaders qui sont encore très utiles en raison de leur forme physique exemplaire.
Par contre, pour la majorité des équipes, ce sont les jeunes avec des habiletés, de la vitesse et du talent qui ressortent du lot.
Chose certaine, les prochaines semaines seront fort excitantes.