Le Journal de Quebec

DURE JOURNÉE AU BUREAU

Les patineurs Marianne St-gelais et Pascal Dion ont chuté lors des qualificat­ions hier

- Alain Bergeron l Abergeronj­dq

MONTRÉAL | L’aréna Maurice-richard est le dernier lieu de travail de Montréal où les occupants pouvaient penser s’offrir un vendredi plus facile.

La première des trois journées des Championna­ts mondiaux de patinage de vitesse de courte piste a lancé, comme convenu, la lourde charge d’une série de courses en moins de 60 heures. Le tri initial d’hier dans les épreuves individuel­les a causé quelques dommages, dont celui auprès de Marianne St-gelais, exclue du 1500 m pour le reste du week-end, et de Pascal Dion, bredouille dans les trois distances.

C’est connu dans le milieu qu’il s’agit d’une longue journée au bureau. Encore plus quand on additionne les décibels de la musique entre les courses !

« La difficulté des championna­ts du monde, c’est que c’est long. Ce matin (hier), je suis arrivé à l’aréna à 7 h 15 et j’en sors à 16 h. On a fait beaucoup de courses. Demain (aujourd’hui), on va aussi faire de grosses courses au 500 m et au 1500 m. Ça fait beaucoup d’efforts à enchaîner. C’est facile de vouloir trop en donner trop tôt et peut-être manquer de jus à la fin, alors il s’agit d’équilibrer le tout pour avoir l’énergie et performer dans toutes les distances. Peut-être pas pour gagner, mais être sur le podium ou proche, pour amasser beaucoup de points et avoir le meilleur classement à la fin de la compétitio­n », a rappelé avec sagesse Charles Hamelin, qualifié pour les rondes finales dans les trois distances.

DION BLANCHI

Le champion olympique du 1000 m, Samuel Girard, a aussi réussi à avancer sans frayeur dans les rondes payantes du reste de la fin de semaine. Ce ne sera pas le cas de Pascal Dion, toutefois. Les dirigeants de l’équipe ont voulu lui offrir, à l’âge de 23 ans, l’expérience de vivre les mondiaux pour construire son futur.

Il en ressortira bien servi pour l’expérience : 3e de sa première course au 1500 m et exclu pour la suite, chute au 500 m, puis sorti du 1000 m dans une épreuve comptant aussi trois champions olympiques. Bienvenue dans le grand monde.

« C’est sûr que j’apprends, mais c’est à la dure », a avoué le patineur montréalai­s, rappelant à sa décharge qu’il n’a participé qu’à deux épreuves individuel­les en Coupe du monde durant cette saison olympique pour se préparer.

ST-GELAIS PAS DÉCOURAGÉE

Kim Boutin est la seule du côté féminin à avoir échappé à la malchance en se qualifiant partout. Sa muse, Marianne St-gelais, n’a pas connu le même sort. Avec un tour et demi à jouer dans la première ronde de 1500 m, elle a heurté sans raison la Chinoise Yihan Guo qui la précédait, pour ensuite s’étendre sur la glace.

Privée d’une épreuve et de ses points potentiels, cette bévue ne lui laisse plus que les 500 m et 1000 m pour espérer terminer parmi les huit premières au cumulatif, participer au 3000 m de dimanche et ainsi croire à améliorer sa deuxième place de l’an dernier à ces championna­ts du monde.

« Je ne peux rien changer. Même si je casse un mur ou que je t’envoie promener, ça ne va rien changer », a-t-elle reconnu avec le verbe qu’on lui connaît.

« Je peux être championne du monde avec deux distances. J’étais près de le faire en 2016 (elle avait fini 2e). Ça s’est vu dans le passé. Mais je me suis mis des bâtons dans les roues si je veux réussir. Si je pense aller le chercher, ce sera seulement par quelques points, contrairem­ent à l’année dernière lorsque Elise (Christie) et moi on avait une grande avance sur les autres. Cette année, ce ne sera pas le même scénario », avoue avec lucidité la vice-championne du monde.

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