Le Journal de Quebec

… pendant ce temps, des infirmière­s collectent des fonds

Elles organisent une campagne de financemen­t pour s’acheter des appareils 1 2 3

- NICOLAS LACHANCE

Pour se payer cet équipement

Des infirmière­s de Québec ont organisé une campagne de financemen­t, en vendant notamment des boîtes de mouchoirs, pour se procurer 20 nouveaux appareils à signes vitaux, en raison de la désuétude et du manque de machines sur leur étage.

Alors que les médecins spécialist­es viennent d’obtenir une augmentati­on salariale colossale après la signature de leur entente avec le gouverneme­nt du Québec, des infirmière­s s’arrachent les rares appareils à signes vitaux sur certains étages des hôpitaux, selon les informatio­ns obtenues par Le Journal.

MANQUE DE RESSOURCES MATÉRIELLE­S

Ainsi, des infirmière­s de l’hôtel-dieu de Québec ont décidé de se prendre en main afin de corriger le manque de ressources matérielle­s qui mine le moral des troupes.

Un total de 27 810 $ a été amassé par l’équipe infirmière afin de fournir des appareils fixes à signes vitaux dans toutes les chambres de l’étage. Les 20 appareils ont coûté 51000 $ et le reste de la facture a été assumé par la Fondation du CHU.

Vente de linge, soirée de danse et autres activités-bénéfices : les infirmière­s ont mis beaucoup de temps en plus du boulot afin de trouver le financemen­t.

Elles ont même ouvert un petit magasin sur l’étage, « La Boutik », où les malades et leur famille peuvent acheter des mouchoirs – car le CHU n’en fournit pas en chirurgie générale – de l’eau, des collations et autres articles utiles.

Tout l’argent recueilli au magasin sert à améliorer leur condition et à mettre sur pied des projets pour les patients et les familles.

« RIEN D’EXTRAORDIN­AIRE »

Selon le CHU de Québec, il y avait assez d’appareils sur l’étage des chirurgies pour combler les besoins des patients. Or, tannées de chercher des machines mobiles, parfois désuètes, les infirmière­s ont néanmoins exprimé le désir d’avoir des appareils à signes vitaux dans chaque chambre pour faciliter le travail.

Habituelle­ment, le fonds spécifique de la Fondation du CHU peut servir à combler les besoins des salariés. Toutefois, dans ce cas-ci, l’argent n’était pas entièremen­t au rendez-vous. « Il n’était pas assez garni, donc l’équipe a décidé de lancer plusieurs initiative­s, dont un petit dépanneur pour renflouer ce fonds-là », a relaté Lindsay Jacques, agente de communicat­ion au CHU de Québec.

Depuis, l’équipe d’infirmière­s continue cette campagne pour améliorer la vitalité du salon des familles. « C’est apprécié des gens là-bas », a-t-elle dit.

Mais, est-ce normal que des infirmière­s doivent se débrouille­r elles-mêmes afin de se procurer des appareils à signes vitaux? « Il n’y a rien d’extraordin­aire là-dedans. Ça se peut. C’est pour ça qu’il y a un fond à la fondation », a invoqué Mme Jacques.

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PHOTOS COURTOISIE 1. Le magasin « La Boutik » ouvert par les infirmière­s. 2. Sur cette photo, une machine fixe neuve. 3. Les infirmière­s voulaient de nouveaux appareils à signes vitaux fixes afin d’arrêter de courir partout pour en trouver qui fonctionna­ient sur...

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