… pendant ce temps, des infirmières collectent des fonds
Elles organisent une campagne de financement pour s’acheter des appareils 1 2 3
Pour se payer cet équipement
Des infirmières de Québec ont organisé une campagne de financement, en vendant notamment des boîtes de mouchoirs, pour se procurer 20 nouveaux appareils à signes vitaux, en raison de la désuétude et du manque de machines sur leur étage.
Alors que les médecins spécialistes viennent d’obtenir une augmentation salariale colossale après la signature de leur entente avec le gouvernement du Québec, des infirmières s’arrachent les rares appareils à signes vitaux sur certains étages des hôpitaux, selon les informations obtenues par Le Journal.
MANQUE DE RESSOURCES MATÉRIELLES
Ainsi, des infirmières de l’hôtel-dieu de Québec ont décidé de se prendre en main afin de corriger le manque de ressources matérielles qui mine le moral des troupes.
Un total de 27 810 $ a été amassé par l’équipe infirmière afin de fournir des appareils fixes à signes vitaux dans toutes les chambres de l’étage. Les 20 appareils ont coûté 51000 $ et le reste de la facture a été assumé par la Fondation du CHU.
Vente de linge, soirée de danse et autres activités-bénéfices : les infirmières ont mis beaucoup de temps en plus du boulot afin de trouver le financement.
Elles ont même ouvert un petit magasin sur l’étage, « La Boutik », où les malades et leur famille peuvent acheter des mouchoirs – car le CHU n’en fournit pas en chirurgie générale – de l’eau, des collations et autres articles utiles.
Tout l’argent recueilli au magasin sert à améliorer leur condition et à mettre sur pied des projets pour les patients et les familles.
« RIEN D’EXTRAORDINAIRE »
Selon le CHU de Québec, il y avait assez d’appareils sur l’étage des chirurgies pour combler les besoins des patients. Or, tannées de chercher des machines mobiles, parfois désuètes, les infirmières ont néanmoins exprimé le désir d’avoir des appareils à signes vitaux dans chaque chambre pour faciliter le travail.
Habituellement, le fonds spécifique de la Fondation du CHU peut servir à combler les besoins des salariés. Toutefois, dans ce cas-ci, l’argent n’était pas entièrement au rendez-vous. « Il n’était pas assez garni, donc l’équipe a décidé de lancer plusieurs initiatives, dont un petit dépanneur pour renflouer ce fonds-là », a relaté Lindsay Jacques, agente de communication au CHU de Québec.
Depuis, l’équipe d’infirmières continue cette campagne pour améliorer la vitalité du salon des familles. « C’est apprécié des gens là-bas », a-t-elle dit.
Mais, est-ce normal que des infirmières doivent se débrouiller elles-mêmes afin de se procurer des appareils à signes vitaux? « Il n’y a rien d’extraordinaire là-dedans. Ça se peut. C’est pour ça qu’il y a un fond à la fondation », a invoqué Mme Jacques.