Dennis Dawson brise le silence sur sa maladie
Le sénateur veut maintenant soutenir la recherche –
Le sénateur Dennis Dawson a gardé le silence sur le cancer de la gorge qu’il a combattu, car il craignait d’être étiqueté comme un survivant. Il choisit maintenant d’en parler afin de soutenir la recherche.
Le politicien a hésité longtemps avant de s’associer au Mois de la jonquille pour la Société canadienne du cancer (SCC) parce qu’il refusait d’être vu comme un « survivor ».
« Quand tu t’exposes à dire que t’as eu le cancer, les gens vous identifient comme un survivor. Il n’y a pas une journée où on ne te demande pas si ça va », lance l’homme de 68 ans en entrevue au Journal.
Le sénateur libéral estime que la recherche financée par la Société a joué un rôle essentiel dans sa guérison et veut redonner au suivant.
DIFFICULTÉS RESPIRATOIRES
Dennis Dawson souligne que la maladie s’est d’abord manifestée par quelques difficultés respiratoires et de sommeil. « Quand j’avais des crises, la nuit, je sortais mon chien à 3 h, parce que j’avais besoin d’oxygène », se souvient-il.
Lorsqu’il a consulté, en 2016, le médecin à l’urgence l’a référé à un spécialiste de l’hôpital de l’enfant-jésus et le diagnostic est tombé en moins de 24 heures, raconte celui qui a représenté la circonscription de Louis-hébert de 1977 à 1984 avant d’être nommé au sénat en 2005. Il a été soumis à une pénible série de traitements de radiothérapie et de chimiothérapie. Ceux-ci ont permis d’irradier complètement la maladie, mais il garde des séquelles.
Ses papilles gustatives ont été affectées et ses glandes salivaires ne fonctionnent plus, ce qui rend sa bouche sèche.
CONSULTER SANS TARDER
Le politicien reconnaît qu’il ne s’est pas suffisamment soucié de sa santé et incite les gens à consulter plus tôt.
« J’essayais plein de choses, mais je n’allais pas voir de médecin. Si j’avais consulté plus tôt, j’aurais commencé les traitements plus tôt. Ç’aurait été moins envahissant et j’aurais été moins malade », admet-il.
Depuis, la santé est devenue l’une de ses priorités. « On change beaucoup, psychologiquement », termine-t-il.
« J’AI EU UN ÉTÉ D’ENFER. J’AI TOUJOURS ÉTÉ DANS LE PUBLIC ET PENDANT DES MOIS, JE DEVAIS RESTER CHEZ MOI. IL Y A AUSSI UNE PÉRIODE OÙ J’AI PERDU LA VOIX. POUR UN POLITICIEN, PERDRE LA VOIX, C’EST COMME UN ÉCRIVAIN QUI PERD SA CAPACITÉ D’ÉCRIRE. » Sénateur Dennis Dawson
Dennis Dawson sera président d’honneur du Souper-bénéfice de la jonquille qui se tiendra le 17 avril au Terminal de croisière Ross Gaudreault. La vente de jonquilles se tient du 22 au 25 mars un peu partout au Québec.