Le Journal de Quebec

La résistance anti-g7 veut envahir Québec

Une journée de perturbati­ons s’organise le 8 juin

- JEAN-FRANÇOIS RACINE

Si le nombre de manifestan­ts est difficile à prévoir, les militants prêts à perturber les activités du sommet du G7 sont déjà très bien organisés afin d’envahir Québec dès le 7 juin prochain.

À deux mois et demi du sommet du G7 qui se tiendra à La Malbaie, le Réseau de résistance anti-g7 se réunira bientôt pour sa 5e assemblée d’organisati­on.

Rien n’a été oublié : les tracts, la mobilisati­on des troupes, les finances, le transport, le logement, la nourriture et même le comité légal « sortie de prison », dont le mandat est de trouver des avocats de défense ou obtenir des visas pour les étrangers. Par contre, le comité média n’est pas prêt à répondre aux questions du Journal. La Clac-montréal, la Convergenc­e des luttes anticapita­listes, n’avait rien à déclarer non plus.

« Ça s’organise déjà en ce moment », admet Raphaël Canet, professeur de sociologie au Cégep du Vieux-montréal et membre associé du Centre d’études sur l’intégratio­n et la mondialisa­tion de L’UQAM.

Un groupe a même produit un guide pour faire face aux armes chimiques des corps policiers. « Rappelez-vous, l’inconfort sera seulement temporaire, et vous êtes endurant. […] Presque toutes les violences dans les manifestat­ions sont le fait de la police », peut-on lire dans le document.

DE LA VIOLENCE

Le RRAG7, qui dénonce le caractère impérialis­te, colonialis­te et anti-environnem­ental, appelle à une convergenc­e vers Québec avec une marche nocturne le jeudi 7 juin et une journée de perturbati­ons des activités du G7, le vendredi 8 juin. Un rassemblem­ent doit avoir lieu à Québec le 5 avril pour lancer la mobilisati­on.

Les souvenirs du Sommet des Amériques risquent de revenir hanter les citoyens de Québec qui avait alors des allures de ville fortifiée. En avril 2001, les autorités avaient choisi d’ériger un mur de trois mètres. Menés par l’activiste français José Bové, les manifestan­ts avaient fait tomber le « mur de la honte ».

Arrêté en 2001 à Québec, Jaggi Singh a affirmé au Journal récemment qu’il avait fait du repérage à La Malbaie.

« Il va sûrement y avoir un peu de violence à travers les manifestat­ions, ce qui va enlever le focus sur les grands thèmes qu’il aurait fallu mettre de l’avant. On n’est plus dans la même dynamique que Québec en 2001. Je ne crois pas qu’on va revoir ça en juin », a également mentionné le professeur Raphaël Canet.

— Avec la collaborat­ion de Pierre-paul Biron

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