Une vidéo de la présumée agression sur un gardien de prison déposée en preuve
Une vidéo des événements qui ont mené Samuel Cozak, un des coaccusés dans le procès avorté qui rappelait la série Breaking Bad, à être accusé de voies de fait simple durant sa détention à Québec a été présentée en preuve par la Couronne, hier, à son procès.
Cozak, 27 ans, a été libéré en novembre des accusations qui pesaient contre lui, ainsi que son frère Charles et son père Daniel, dans le procès pour fabrication de drogue qui les visait, en raison de délais déraisonnables.
Mais il fait toujours face à la justice pour voies de fait simple, en lien avec un événement qui s’est produit alors qu’il était détenu.
Le 22 décembre 2015, Cozak s’en serait pris à un agent correctionnel qui souhaitait, épaulé par des confrères, le transférer dans une autre unité du Centre de détention de Québec.
REFUS DE TRANSFERT
Dans la vidéo, on voit et entend Cozak derrière le grillage de sa cellule refuser à plusieurs reprises d’être transféré « avec les “protect” » — une aile sous protection —, affirmant qu’il allait « se faire tuer » s’il s’y rendait. Il dit dans la séquence refuser de collaborer pour cette raison.
La vidéo montre ensuite comment, avec ses jambes, Cozak a envoyé un agent au sol en l’atteignant à la poitrine, alors qu’un de ses collègues venait d’ouvrir la porte. Du poivre de cayenne a aussitôt été aspergé en direction du détenu.
Cozak, qui appuie sa défense sur un geste involontaire commis dans un état de légitime défense, a martelé hier par la voix de son avocat qu’il souhaitait obtenir divers documents dans le cadre de son procès, dont des notes des agents correctionnels.
Il soutient, notamment, avoir été victime de représailles puisqu’il avait déposé plusieurs plaintes pour dénoncer des procédures à l’établissement de détention.