Coiteux veut trouver un « point de ralliement » sur les pitbulls
Le ministre refuse de répéter qu’il les interdira
Le ministre de la Sécurité publique a refusé hier de répéter qu’il interdira les pitbulls, se disant plutôt à la recherche d’un consensus entre les deux camps dans ce dossier « polarisant ».
« Il y a des gens qui vont insister sur l’importance d’aller jusque là [NDLR bannir les pitbulls], il y a des gens qui vont nous présenter d’autres points de vue. Mon rôle, comme ministre de la Sécurité publique, c’est de m’assurer qu’en fin de parcours on ait le meilleur régime d’encadrement possible », a affirmé Martin Coiteux, hier, quelques heures avant le début de la commission parlementaire sur le projet de loi visant à encadrer les chiens dangereux.
SUJET CONTROVERSÉ
Pourtant, au moment de présenter la pièce législative, en avril 2017, le ministre avait été catégorique : « on va interdire les chiens de type pitbull », avait-il assuré. Cette interdiction devait se faire par règlement après l’adoption du projet de loi.
Le ministre Coiteux reconnaît aujourd’hui que le débat soulève les passions, tant chez les propitbulls que chez ceux qui voudraient les interdire. « C’est un projet de loi qui est polarisant », convient-il. Martin Coiteux assure qu’il aborde ces consultations « avec ouverture d’esprit », dans l’espoir de trouver un « point de ralliement ».
OPPOSITION
L’étude du projet de loi 128 survient quelques mois après que Montréal ait suspendu son règlement municipal qui interdisait la présence de pitbulls sur son territoire. La nouvelle mairesse, Valérie Plante, souhaite encadrer les propriétaires de chiens, plutôt que d’interdire une race en particulier. Lors de cette première journée d’audience, le ministre Coiteux devait entendre Lise Vadnais, dont la soeur Christiane a été tuée en juin 2016 par un chien associé à la famille des pitbulls, un American Staffordshire Terrier.
Malgré les deux ans qui se sont écoulés depuis le décès de sa soeur et l’opposition de nombreux groupes, Lise Vadnais espère que le gouvernement ira de l’avant avec l’interdiction des pitbulls. « Avec tout ce qu’on apporte comme preuve, je ne crois pas qu’il peut reculer », dit-elle.