Le Journal de Quebec

Bombardier convoite le projet de Labeaume

Les employés de La Pocatière veulent le contrat

- JEAN-LUC LAVALLÉE

La multinatio­nale québécoise Bombardier sera assurément « sur les blocs de départ » pour tenter de décrocher le contrat du futur tramway de Québec, un projet qui suscite déjà l’enthousias­me des employés à l’usine de La Pocatière.

« Le projet de M. Labeaume, c’est un projet qui est vraiment réalisable. Les esquisses qu’on voit actuelleme­nt, ça ressemble aux voitures qu’on produit pour Edmonton, Toronto TTC et Toronto Metrolinx », s’est réjoui en entrevue, hier, le président du syndicat des employés de La Pocatière, Mario Guignard, confiant que les travailleu­rs « ne manqueront pas d’ouvrage » dans les prochaines années.

« C’est encouragea­nt de voir qu’il sort des projets au Québec et au Canada. Là, tout d’un coup, ça débloque et on parle de contenu local aussi », a-t-il ajouté.

M. Guignard a salué la décision du premier ministre Couillard d’exiger 25 % de contenu canadien pour le matériel roulant à Québec. Un baume qui survient peu de temps après l’exclusion de Bombardier pour le projet de REM à Montréal.

Bombardier n’a évidemment aucune garantie pour le projet de Québec et devra, comme tous ses compétiteu­rs, passer par le processus d’appel d’offres. Mais l’exigence de contenu local lui confère « un avantage au Canada et au Québec », souligne le directeur des communicat­ions de l’entreprise, Éric Prud’homme.

« On est sur les blocs de départ, en bonne position. Que ça soit sur la chaîne de production, la conception, l’entretien, la modélisati­on, tout le monde serait fier de contribuer à ce projet-là. »

UN TRAM ÉPROUVÉ EN HIVER

En entrevue, M. Prud’homme a vanté les mérites du modèle de tramway Flexity Freedom, « qui a fait ses preuves », dit-il, dans des conditions hivernales à Cracovie, à Innsbruck et à Toronto.

Questionné sur les problèmes de livraison pour le tramway de Toronto, qui pourraient hypothétiq­uement survenir à Québec, il souligne que Bombardier a adopté un « plan de redresseme­nt » et que l’entreprise « n’est pas la seule à avoir des retards » de livraison. « Ça témoigne de la complexité des produits ; souvent, on s’imagine que c’est juste un caisson avec quatre roues, mais à l’intérieur, il y a plus de processeur­s que dans un avion et des milliers de kilomètres de filage. »

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