Le cellulaire avant l’auto pour les milléniaux
Pour la toute première fois l’an dernier, il s’est vendu plus de deux millions de voitures et de camions au Canada. Le Québec n’a pas échappé à la tendance avec 469000 véhicules vendus, un volume en hausse depuis plusieurs années déjà.
« Les transports collectifs ne se rendent pas partout, alors il y a encore de la demande pour deux, voire trois voitures par famille dans plusieurs villes », a estimé hier Bernard Leblanc, chef de l’exploitation du groupe de concessionnaires Park Avenue, dans le cadre d’un sommet organisé par le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD).
L’année 2018 s’annonce aussi bonne que 2017, sinon meilleure. Près d’un Québécois sur dix, soit 9 %, envisage d’acheter un véhicule au cours des prochains mois, contre 6 % l’an dernier, révèle un sondage commandé par le CQCD, dont les résultats ont été dévoilés hier.
PAS UNE PRIORITÉ
Pourtant, pour les jeunes milléniaux, l’achat d’une voiture est loin d’être une priorité. Le nombre de personnes de cette catégorie d’âge ayant un véhicule diminue depuis 2012, a souligné Luc Morin d’auto Hebdo.
« Pour les milléniaux, le cellulaire a pris la place de l’auto, a-t-il résumé. Ils ne veulent pas être pris à la gorge avec des paiements mensuels et des assurances. »
PLUS TARD
Ceci dit, a tempéré Norman Hébert, président de Park Avenue, lui-même un millénial puisqu’il a 31 ans, les jeunes finiront par acheter une voiture. « Ils le feront plus tard que leurs parents, comme ils auront des enfants plus tard qu’eux », croit-il.
L’entreprise, qui exploite 15 concessionnaires, peut se permettre de les attendre : l’an dernier, ses ventes ont crû de 8 %.