Mcdo veut lui ravir sa marque
Un producteur de champignons se bat pour faire respecter ses droits sur Mcdelivery
Un producteur québécois de champignons se bat contre le géant de la restauration rapide Mcdonald’s pour faire respecter les droits qu’il dit détenir sur la marque de commerce Mcdelivery au Canada.
« Mcdonald’s refuse de reconnaître mes droits sur la marque Mcdelivery au pays. Ils agissent comme si je n’existais pas », déplore le propriétaire de l’entreprise Champibec Inc., Maxime Fullum.
Ce dernier, qui produit des champignons dans ses installations de Lac-brome, en Estrie, dit avoir mis la main sur la marque de commerce Mcdelivery en 2015.
Les documents officiels de l’office de la propriété intellectuelle du Canada (OPIC) montrent que M. Fullum a bel et bien obtenu un avis d’approbation sur les noms de domaine Mcdelivery.ca et Mclivraison, et la marque de commerce Mcdelivery.
« Je produis des champignons et je dois en livrer à mes clients comme des restaurateurs et aux épiceries. La marque de commerce était disponible. J’ai déposé une demande et j’ai obtenu les droits. Mcdelivery dans mon cas, c’est pour Mushroom Canada », explique-t-il.
MISE EN DEMEURE
Or, M. Fullum a fait tout un saut lorsqu’il a reçu une mise en demeure de la part des avocats de Mcdonald’s Canada qui contestait l’avis d’approbation de L’OPIC.
« Mcdonald’s continue d’ignorer mes demandes et utilise la marque Mcdelivery comme si de rien n’était », dit-il.
Mcdonald’s s’oppose aux droits sur la marque de commerce octroyés à M. Fullum en 2015.
Mcdonald’s soutient que la marque Mcdelivery lui appartient, alors que depuis 2012 la multinationale avait pourtant oublié de renouveler les droits sur cette marque de commerce au Canada.
« Monsieur Fullum n’est pas titulaire de la marque de commerce Mcdelivery/ Mclivraison. Il a simplement déposé une demande d’enregistrement du nom Mcdelivery/mclivraison au Canada un mois après que Mcdonald’s ait annoncé le lancement du projet pilote de Mclivraison aux ÉtatsUnis », a souligné hier la porte-parole de Mcdonald’s Canada, Anne-julie Maltais.
ENTENTE RECHERCHÉE
Maxime Fullum dit être ouvert à une entente hors cour avec Mcdonald’s. Jusqu’à présent, les pourparlers et les offres de Mcdonald’s n’ont pas permis d’en arriver à un accord.
« J’ai mis plus de 7500 $ dans cette histoire. Je ne cherche pas à faire de l’argent avec cela. Mais je crois que Mcdonald’s peut faire son bout. À date, ils m’ont offert 3000 $. Je suis sûr que ça doit leur coûter beaucoup plus cher en frais d’avocats », fait valoir le producteur de champignons.