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Marie-france Poulin, v.-p. de Groupe Camada, a l’entrepreneuriat dans le sang
Depuis la vente de la compagnie beauceronne MAAX, la famille Poulin poursuit la mission qui consiste à faire fructifier l’entrepreneuriat au Québec grâce au Groupe Camada, une société de capitaux privés.
« On a vendu notre entreprise, mais on n’a pas vendu notre fibre entrepreneuriale », a déclaré hier Marie-france Poulin, vice-présidente de Groupe Camada.
En compagnie de son père, Placide, et de son frère, Marie-france Poulin dirige le Groupe qui possède des partenariats avec des promoteurs immobiliers partout au Québec et même en Europe.
« Nous participons à une trentaine de projets dans le secteur immobilier », a indiqué hier Mme Poulin devant un parterre de gens d’affaires venus l’entendre.
FAIRE FLEURIR L’ENTREPRENEURIAT
Grâce à son portefeuille d’investissements, le Groupe Camada soutient également une vingtaine d’entreprises oeuvrant dans les domaines technologique et manufacturier.
Depuis la vente de MAAX en 2004, Mme Poulin a pris un certain recul.
« Après toutes ces années, j’en tire plusieurs leçons. D’abord, l’entreprise n’est jamais une fin en soi. Lorsqu’une entreprise est vendue, bien que ce soit dommage que nous perdions parfois un siège social, très souvent un entrepreneur naît. On ne vend pas l’entrepreneuriat, au contraire, il faut le faire fleurir », a-t-elle affirmé.
Chez le fabricant d’équipement de salles de bain MAAX, elle a passé de nombreuses années à oeuvrer dans le milieu manufacturier qui est constitué en grande majorité d’hommes.
MOUVEMENT #MOIAUSSI
« Comme femme, dans ma carrière, j’ai eu à naviguer dans un univers presque à cent pour cent masculin. Parfois intimidant. Il y a plus de 30 ans, quand j’allais à une exposition et que nous présentions nos baignoires tourbillon remplies d’eau, on me demandait à quelle heure je sautais dedans ! On était loin de croire que je dirigeais cette division », a-t-elle raconté.
Aujourd’hui, elle souhaiterait qu’il y ait un peu plus de retenue sur ce type de commentaires.
Même si le mouvement de dénonciations #Moiaussi est né dans le milieu artistique, cela ne signifie pas pour autant que le milieu des affaires est exempt de commentaires sexistes, affirme Louise Cordeau, présidente du Conseil du statut de la femme, présente aussi à l’événement.
« On est complètement rendu ailleurs », renchérit Me Julie Bédard, présidente de la Chambre de commerce et d’industrie de Québec.
Les deux organismes ont d’ailleurs annoncé récemment un partenariat afin de présenter des activités qui seront l’occasion de réfléchir à l’impact du mouvement #Moiaussi sur les entreprises de la région de Québec, l’objectif étant d’offrir aux femmes des milieux de travail sains et égalitaires.